Plus de solidarité au sein des filières pour gagner en compétitivité
Plus de solidarité interfilière

Organisés par la FNSEA, les JA, l'APCA et la CNMCCA (Coop de France, la MSA et Groupama) à la veille du Sia, les états généraux de l'Agriculture ont permis à une partie de la profession de rappeler ses messages au gouvernement. L'occasion aussi de débattre de la compétitivité des filières.
Plus de solidarité interfilière« Nous souhaitons appliquer la Loi de consommation. Mais il faut autre chose. Pour gagner en compétitivité, il faut arrêter d'opposer Production et Distribution », a expliqué Philippe Mangin, président de Coop de France. « Ça bouge un peu avec certaines enseignes, (…). Les volumes sont certes faibles, mais c'est dans ce sens qu'il faut aller », a-t-il pousuivi. Le discours de la grande distribution semble en effet évoluer actuellement. L'exemple du partnariat entre Terrena et Système U (voir n°4041 p.7) l'illustre. Seul représentant des GMS, le secrétaire général de Carrefour, Jérome Bédier, a été dans le sens du président de Coop de France, plaidant pour « un deuxième type de dialogue pour aller au-delà de la simple relation commerciale et conjoncturelle, et discuter de stratégies à plus long terme. » Assurant que son groupe « acceptait les hausses si elles profitaient aux producteurs », l'ancien président de la Fédération du commerce et de la distribution a déploré « la névrose autour du prix, du producteur au consommateur », invitant l'ensemble de la filière à en sortir. Un discours valable pour la distribution hexagonale, mais aussi pour la production et l'industrie qui n'hésitent pas, par moment, à casser les prix pour se placer face à des concurrents. Bref, réfléchir à l'échelle des filières et plus seulement de l'entreprise, et ce, sur l'ensemble des maillons.
Premier à intervenir lors de ces états généraux, le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garrot, a assuré, concernant la PBI, que « chaque bon projet trouvera son financement ». Philippe Martin, ministre de l'écologie, s'est engagé à simplifier et assouplir certaines procédures. Enfin, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, a annoncé que l'impact de l'écotaxe pour le secteur agricole serait pris en compte et que le gouvernement planchait sur l'amélioration de l'efficacité de la DPA, dans le cadre de la Loi de finances.
Suppression de l'écotaxe et simplification administrative ont été évoquées par les intervenants pour être plus compétitifs. Le président de FranceAgriMer a pour sa part plaidé pour un meilleur accès au financement, notamment via la BPI, ainsi que pour une fiscalité plus équitable au sein de l'Union européenne.