Pétrole vert
Sur le dossier des biocarburants, on a souvent reproché aux pétroliers de s’investir à reculons pour favoriser cette filière… Et ça ne va pas s’arranger avec la dernière information tombée cette semaine. L'Institut français du pétrole (IFP), établissement public, aurait signé avec l'État, le 13 février, son contrat d'objectifs pour les quatre années à venir. Et la première des cinq priorités affichées par Olivier Appert, le président de l'IFP, conforte l'orientation traditionnelle de l'établissement : « repousser les limites du possible dans l'exploration et la production du pétrole et du gaz ». La hausse importante de la demande énergétique ne pourra en effet être satisfaite « sans un recours significatif au pétrole pendant de nombreuses années » estime l'IFP qui précise que les prochaines décennies seront caractérisées par un prix de l'énergie « durablement élevé » et par une « transition lente vers un nouveau cadre énergétique mondial ». Puis, parmi les autres priorités de l'organisme pétrolier, on notera, l'essor des véhicules propres et économes en carburant et enfin, quasiment en dernier lieu, la diversification des sources de carburants (gaz naturel ; charbon, biomasse, biocarburants…) sans oublier la capture et le stockage du CO2. Les pétroliers sont donc clairs dans leurs objectifs, c’est-à-dire exploiter au maximum les ressources pétrolières et en dernier lieu, investir dans les biocarburants. A bon entendeur !