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Perspectives agricoles 2005-2014

Les “Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO pour 2005-2014”, préparées conjointement par l’Organisation de coopération et de développement économiques et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, fournit une évaluation des marchés des produits agricoles tels que les céréales, les oléagineux et le sucre pour la période 2005-2014.

Céréales - la modification de la politique chinoise affectera les marchés mondiaux

Si l’on considère l’évolution du marché des céréales prévue pour les dix prochaines années, on constate que le principal point d’interrogation concerne l’évolution de la politique céréalière de la Chine. Par le passé, Pékin a suivi une politique destinée à lui assurer une large marge d’autosuffisance céréalière afin de limiter ses importations et sa dépendance vis-à-vis des approvisionnements internationaux. Les projections tablent sur l’hypothèse d’une plus large ouverture du marché chinois pour le blé et les céréales secondaires, notamment le maïs fourrager, qui se traduira par un accroissement de ses importations au cours des prochaines années. Compte tenu de la taille du marché chinois, un changement d’orientation de la politique chinoise pourrait avoir des conséquences importantes tant pour les marchés chinois qu’internationaux. Le poids de la Chine dans la production mondiale de riz fait qu’elle peut, au même titre que l’Inde, exercer un effet déterminant sur les échanges et les prix mondiaux sur le marché international «étroit» du riz. La Chine était jusque dans les années 90 exportateur net de riz, mais les résultats des projections indiquent que les marchés du riz chinois s’équilibreront au cours de la prochaine décennie. Etant donné que ce pays s’est engagé à laisser entrer 5.3 millions de tonnes de riz à un tarif préférentiel, il n’est pas exclu que ses importations aillent au delà de ce chiffre. Toutefois, Pékin devra pour cela considérablement assouplir ses conditions d’importation, et revoir radicalement sa politique actuelle du riz.

Soja - rouille asiatique et conséquences sur les marchés des oléagineux

La rouille asiatique du soja a été détectée dans neuf états des Etats-Unis en novembre 2004. L’apparition de cette maladie fongique préoccupe l’industrie américaine du soja et pourrait avoir des retombées sur les superficies plantées et les rendements pendant les premières années de la période analysée, ainsi que des répercussions importantes sur le marché. De toute évidence, si une partie de la production de soja des Etats-Unis était perdue, et que cette réduction n’est pas compensée par une production plus élevée au Brésil ou en Argentine, la diminution des disponibilités fera monter le prix des oléagineux. Cette hausse réduira à son tour la demande de soja de l’industrie de la trituration et la production de tourteaux de soja, ce qui fera augmenter le prix de ce produit sur le marché. Ces conséquences à court terme affecteront la consommation et, partant, les décisions de culture. A long terme, si des mesures sont prises pour prévenir la rouille et qu’elles font augmenter le coût de la production de soja aux États-Unis ou dans d’autres pays, les superficies de soja seront probablement réduites ce qui entraînera une augmentation des prix des oléagineux et des tourteaux à long terme. La hausse consécutive du prix des aliments du bétail se répercutera sur la production animale, notamment celle de non ruminants.

Sucre - une croissance à mettre au compte des seuls pays en développement

Selon les prévisions, la production mondiale de sucre devrait atteindre 178 millions de tonnes (en équivalent sucre brut) en 2014. La production de sucre de la zone OCDE restant relativement stable autour de 40 millions de tonnes, l’augmentation prévue de 30 millions de tonnes (soit 20 % en 2014), sera à mettre au compte des pays en développement. Dans ces pays la production devrait progresser de 2,8 % par an, sous l’effet conjugué de l’amélioration des rendements et de l’expansion des superficies de canne à sucre, première culture sucrière. L’augmentation de la production mondiale de betterave à sucre résultera du seul accroissement des rendements, la production de l’UE allant décroissant et la superficie cultivée accusant un léger recul pendant la période couverte par les Perspectives. Le Brésil, premier producteur mondial de canne à sucre et de sucre, compte pour plus de 30 % de l’accroissement mondial de la production de sucre à l’horizon 2014. L’Inde devrait aussi enregistrer une hausse de sa production.

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