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Les Culturales 2011
Performance et environnement en ligne de mire

Les 22 et 23 juin prochains, la manifestation aura lieu à Villers-Saint-Christophe dans l’Aisne

Les culturales doivent « être un lieu de vision et de stratégie », avance Jacques Mathieu, directeur général adjoint d’Arvalis-Institut du végétal. Et si l’événement quitte l’Essonne pour la Picardie, c’est pour se retrouver « au cœur d’un grand bassin de production », précise-t-il. Cette année, le rassemblement sera tourné vers la recherche et les innovations, afin de mettre en place « une agriculture précise et technologique, réalisée par des agriculteurs experts ». L’un des éléments phares de ces innovations portera sur un sujet primordial pour l’ensemble des agriculteurs : le désherbage.

Priorité au désherbage
    « Les mauvaises herbes compte encore parmi les compétiteurs les plus durs des cultures, et elles se gèrent sur le long terme. Si un mauvais traitement est fait, c’est sur plusieurs années que les cultures vont en pâtir », explique Jean-Paul Border, responsable du département Recherche et Développement chez Arvalis. Pour lui, « on doit donc trouver des désherbages rentables, efficaces et qui préservent la qualité de l’eau ». Le Grenelle de l’Environnement a d’ailleurs fixé des objectifs ambitieux sur le sujet : il vise une diminution d’utilisation de 50 % des produits phytosanitaires d’ici 2018. Côté colza, des innovations basées sur des interventions en post-levées mécaniques ou chimiques sont déjà en travaux. Elles ont pour objectif de profondément modifier les pratiques de désherbages en permettant d’agir uniquement en présence d’adventices. « À l’avenir on va disposer d’herbicides en post qui vont permettre du tir à vue, une innovation qui va bouleverser le désherbage du colza », souligne Laurent Jung. Mais cette approche n’est pas la seule. « On va déplafonner le rendement du colza grâce au précédent pois », ajoute-t-il.

Valoriser les intercultures
    En effet, selon Jean-Paul Border, « il y a un effet positif des légumineuses dans la rotation. On peut aussi en avoir dans l’interculture pour piéger le nitrate dans le sol ». Les légumineuses apportent effectivement « de l’azote gratuit aux cultures suivantes, cultiver ces deux espèces assure des IFT réduits », explique un communiqué de presse d’Arvalis. Un procédé qui selon Jean-Paul Border exprimerait « des rendements supérieurs aux autres types d’intercultures ». Le potentiel génétique est lui aussi « une source de solution pour demain », indique Jean-Paul Border. Effectivement, les besoins de rendements et de résistances aux maladies imposent des outils de sélection toujours plus rapide et plus précis. Une des réponses apportées est le marquage moléculaire, une sorte de balise située sur l’ADN. Ceci permet de suivre un gène en particulier et de déterminer son rôle. Selon Jean-Paul Border, grâce à ce procédé, « on s’est aperçu que sur le blé, le gène PCH1 présente une résistance aux parasites plus efficace que la protection aux fongicides ».

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