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Pentecôte

Référendum : oui ? non ? Bien qu’il s’en défende, le Président de la République, devant les sondages mesurant actuellement et avec constance la possibilité que le non puisse l’emporter au référendum du 29 mai, doit se mordre les doigts de son imprudente initiative. Il l’a d’ailleurs implicitement reconnu lors du débat-show télévisé d’un nouveau genre mitonné par sa fille Claude avec l’inattendue participation de Jean-Luc Delarue et Marc-Olivier Fogiel sur le traité constitutionnel, face à un panel de 83 jeunes. N’a-t-il pas dit «que la facilité aurait conduit à passer par la voie parlementaire comme certains pays l’ont fait ou vont le faire». Ses conseillers aussi —on l’imagine— doivent passer un sale quart d’heure. Car cela n’est pas sans rappeler la fameuse dissolution de l’Assemblée nationale. Bref, plus que jamais pour Jacques Chirac, «les conseillers ne sont pas les payeurs». Quant aux raffarinades du Premier Ministre, plongé dans une impopularité abyssale, elles ne font plus sourire du tout. Dernier avatar en date, la suppression du lundi de la Pentecôte en solidarité avec les personnes âgées et dépendantes. En imposant cette mesure, Jean-Pierre Raffarin selon un député de sa majorité s’est fabriqué «un inépuisable sac à ennuis». De fait, il se heurte à un vaste front du refus englobant parents d’élèves, enseignants, syndicats, fonctionnaires, etc. Avec unanimité, tous déclarent : «Touche pas à mon jour férié !» D’abord relativement modérée, à l’annonce de cette mesure il y a un an, cette hostilité ne cesse de prendre de l’ascension à mesure qu’approche la Pentecôte. Et ce, d’autant, après ce que l’on a nommé «le flop de Nîmes». En effet dans le Gard, le lundi de Pâques devait servir de journée ouvrée de substitution au lundi de Pentecôte, ce dernier étant traditionnellement réservé à l’incontournable Féria de Nîmes. En fait, la journée du lundi de Pâques —avec ce qui était ouvert et ce qui était fermé— a franchement tourné selon les Nîmois à la galéjade. Une désorganisation augurant plutôt mal de ce qui risque d’arriver le lundi 16 mai sur l’ensemble de l’Hexagone. Elus de droite comme de gauche qualifient la journée de solidarité voulue par le Premier ministre d’«énorme connerie». D’aucune façon en effet, elle ne permettra d’affronter le problème essentiel et crucial du financement pérenne de l’allongement de la durée de vie. Jean-François Coppé, porte-parole du gouvernement affirme sans sourciller que la mesure rapportera deux milliards d’euros, permettant de financer l’équivalent d’une maison pour personnes âgées ou handicapées par département et par an. CQFD... La Pentecôte dans la tradition chrétienne célébrant la descente de l’Esprit Saint sur les Apôtres, on dit dans les couloirs de Matignon que Jean-Pierre Raffarin aurait entendu une voix lui permettant de reculer sans trop perdre la face : renoncer au lundi de la Pentecôte, en échange d’une journée au choix de RTT collectif. Une mesure qui risque, sans être prophète, de ne pas susciter —elle-aussi— l’enthousiasme des foules.

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