Jeudi 19 mai 2016
Pas de tendance claire pour les cours du colza à l'image du pétrole et du soja
COMPLEXE OLÉAGINEUX

Le colza européen a joué les montagnes russes sur la semaine, à l'image de l'or noir et du soja américain. En soja, les positions des fonds sur Chicago ont soufflé le chaud et le froid. Ces derniers étaient d'abord acheteurs, soutenant les prix, pour ensuite prendre leurs bénéfices après un plus haut atteint en milieu de semaine depuis juillet 2014. L'huile de palme a décroché, compte tenu d'une production malaisienne meilleure qu'attendue. À l'est du Rhin, l'association des coopératives allemandes estime la production nationale de colza à 5,10 Mt, en progression de 1,8 % entre 2015 et 2016, en raison d'une hausse des surfaces. Les conditions climatiques sont globalement favorables aux cultures dans le pays. En Ukraine, la production nationale est également revue à la hausse par l'analyste UkrAgroConsult, les conditions météorologiques s'étant améliorées localement. Ce dernier l'estime à 1,28 Mt en 2016, certes en recul de 27 % par rapport à 2015, mais revue en hausse de 6,5 % par rapport à leur projection précédente. En tournesol, Terres Inovia indique dans une note du 18 mai que les emblavements ont démarré avec un peu de retard dans l'est de l'Hexagone, du fait du climat frais et pluvieux. De nombreux dégâts d'oiseaux ont été signalés, et des parcelles ont dû être resemées.
En tourteaux, les cours du soja ont grimpé de plus de 30 % en un mois, selon un courtier. Une hausse des prix qu'il considère disproportionnée par rapport aux éléments de marché (renchérissement du dollar face à l'euro, mauvaise météo en Argentine et ralentissement de la demande chinoise). Dans ce contexte, le marché est bloqué. De plus, la demande n'est pas débordante, du fait de la crise de l'élevage. Kévin Cler et Karine Floquet