Pas de baisse des prix à prévoir pour le maïs selon Offre et demande agricole
Le cabinet d'études estime que la hausse annuelle de la consommation mondiale et la baisse des semis aux États-Unis, entre autres, pourraient engendrer une remontée prochaine des cours.
Alors que de nombreux analystes estiment des productions et des stocks mondiaux élevés pour cette campagne, les analystes d'Offre et demande agricole (ODA) perçoivent des signes haussiers sur le marché du maïs. « On ne s'attend pas à une baisse prochaine des cours », a estimé Renaud de Kerpoisson, PDG du groupe ODA, le 5 mars à Paris. Et d'ajouter : « Si un accident climatique survenait, les prix pourraient retrouver le niveau de 7 $/bu sur Chicago, déjà observé en 2012. »
Consommation en hausse de 16 Mt/anLes études statistiques du cabinet montrent une hausse constante de la consommation mondiale depuis dix ans, à un rythme de 16 Mt/an. Elle passerait donc de 975 Mt en 2014 à 991 Mt en 2015. Par ailleurs, les États-Unis pourraient réduire les surfaces emblavées. « Lorsque le ratio de prix du soja/maïs sur Chicago est bien supérieur à 2,20, les producteurs américains s'orientent vers le soja. Aujourd'hui, ce ratio pour 2015/2016 s'élève à 2,37 », analyse Renaud de Kerpoisson. Les surfaces US de maïs sont donc évaluées en repli de 2,3 % par rapport à l'an dernier, à 35,79 Mha en 2015.
Recul de la production en Afrique du Sud et en UkraineLa production en Afrique du Sud se replierait de 3,5 Mt d'un an sur l'autre, à 10 Mt pour 2014/2015, conséquence de la sécheresse. Les difficultés économiques rencontrées par les producteurs ukrainiens engendreraient un recul de 4 Mt de la production nationale, à 23 Mt pour 2015/2016. Et la deuxième récolte brésilienne aurait une à deux semaines de retard par rapport à l'année dernière.
Tous ces indicateurs entraîneraient une baisse de la production et des stocks mondiaux d'un an sur l'autre d'environ 20 Mt, à respectivement 969,4 Mt et 164,8 Mt. « Le ratio stock/utilisation est estimé à 60 jours de consommation, à un niveau proche de 2012, qui était de 58,3 jours », précise Renaud de Kerpoisson. Kevin Cler
Avec un trafic global de 8,52 Mt en 2014, Bordeaux Port Atlantique enregistre une baisse de 5,9 %, soit 0,5 Mt de marchandises manutentionnées en moins. Ce résultat s'inscrit dans la tendance baissière des grands ports français, mais dénote néanmoins d'une stabilité dans les tonnages traités par le port ces dernières années, indique sa dernière note d'information.
La filière Céréales, deuxième activité du GPM de Bordeaux, accuse un repli de plus de 200.000 t sur 2014. Ce repli s'explique par le bilan décevant de la campagne 2013/2014, comparativement à la précédente, qualifiée d'« exceptionnelle tant en qualité qu'en quantité ». Les indicateurs sont en revanche « au vert » pour la campagne en cours, caractérisée par une belle récolte de maïs.