Filière brassicole
Pacte de responsabilité, les Brasseurs de France « s'engagent » sous conditions
Investir 220 M€ d'ici 2017 et créer 400 postes/an

Surfant sur le Pacte de responsabilité annoncé par le gouvernement, Brasseurs de France a proposé, le 18 février, de s'engager sur 3 dossiers : l'investissement, l'emploi et la création d'un label. Des initiatives conditionnées à certaines demandes de la profession, notamment un retour à l'équité fiscale pour l'ensemble des producteurs de boissons alcoolisées.
Investir 220 M€ d'ici 2017 et créer 400 postes/an
« Les brasseurs s'engagent à investir entre 220 et 250 M€ dans l'outil productif à l'horizon 2017 », a déclaré le président de Brasseurs de France et ancien ministre de l'Agriculture, Philippe Vasseur. Une promesse qui s'inscrit dans le contexte politique du pacte de responsabilité. En plus, ils promettent la création de 800 emplois par an, correspondant à 400 remplacements pour cause de départ en retraite et 400 créations de postes. Cet engagement – à minima, le niveau d'investissement et d'embauches prévu correspondant aux niveaux traditionnellement observés du secteur (avant la hausse des droits d'accises en 2013) – est conditionné à « l'instauration d'un moratoire fiscal » et «des conditions de concurrence et une fiscalité équitable». Selon Brasseurs de France, la hausse de 160 % des droits d'assises intervenue le 1er janvier 2013 crée une distorsion de concurrence avec nos voisins européens et constitue une injustice vis-à-vis des autres producteurs de boissons alcoolisées. Le syndicat attend donc qu'elles soient toutes taxées à hauteur de leur contribution dans la consommation d'alcool pur des Français.
Création du label “Brasseurs de France”
Les brasseurs souhaitent instaurer un label « certifiant la traçabilité et les normes sanitaires et éthiques à tout produit d'appellation bière ». Toujours par souci d'amélioration de la qualité, Philippe Vasseur demande que « la brasserie fasse partie des professions dont l'exercice est conditionné à l'obtention d'une qualification adéquate ». Dans le viseur du syndicat, les microbrasseries. « Les grands groupes n'en ont pas réllement besoin » estime l'ancien ministre.