Pac
Le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, met en garde, dans une interview accordée au Figaro du mercredi 21 novembre, contre le risque de « tout mettre à terre » en réformant la Pac. Cet entretien fait suite aux propositions de la Commission, présentées mardi 20 en vue d’engager le bilan de santé de la Pac (cf. article ci-dessus). Ces suggestions, qui seront discutées au prochain semestre avec les états membres devraient aboutir à des propositions législatives au printemps 2008.
« Nous devons conserver le principe des aides »aux producteurs, assure le ministre français, mais « cela ne signifie pas qu’il ne faut pas revoir tout le système », poursuit-il. « Certaines productions se rémunèrent plus facilement que d’autres par les prix, c’est le cas des grandes cultures. Celles-ci ont moins besoins d’aides. Ces subventions peuvent être déployées en faveur des filières plus fragilisées comme l’élevage », considère-t-il. « Nous souhaitons que le déploiement des aides ne se fasse pas uniquement en faveur des questions environnementales, mais au profit d’une activité de production dans les territoires ».
Le ministre est par ailleurs opposé à la suppression des quotas laitiers qui « sont d’une certaine façon, en France, un outil d’aménagement du territoire (…). Sans quotas laitiers, le lait de montagne, si spécifique, est menacé. Les quotas sont garants d’une certaine équité », assurent-il encore. Par ailleurs, le ministre a réaffirmé « son ambition de voir multiplier par trois la surface d’agriculture bio d’ici 2012 ». « L’agriculture bio est chère parce qu’elle est rare. Il faut inverser la tendance ».