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La France a fait de la lutte contre la volatilité l’une des priorités de sa présidence du G20. Paris aspire entre autres à une meilleure coordination en matière d’information sur les matières premières. Bruno Le Maire, détaillant les propositions françaises à l’issue du Conseil agricole de l’UE, le 29 novembre, a illustré cette nécessité en prenant l’exemple de l’embargo à l’exportation imposé par la Russie cet été. Une mesure qui « a un impact énorme sur les marchés ». Soit. Mais on ne peut pas dire que cette décision ait eu un quelconque effet de surprise. Elle était attendue et même anticipée par les marchés. Certes, il n’y avait pas de communication internationale la pressentant officiellement.
Nicolas Sarkozy s’est par ailleurs dit favorable, le 25 novembre lors d’une table ronde sur l’agriculture et la ruralité dans l’Allier, à une organisation agricole internationale, « qui fasse le point sur les perspectives de production », ajoutant qu’« il n’est pas utile que (...) nous plantions tous au même moment les mêmes choses, ce qui fait qu’on ne cesse de passer de périodes de surproduction, qui écroulent les cours, à des périodes de sous-production, qui affolent la spéculation ». Quelle serait l’idée ? Se répartir les cultures pour éviter la surabondance ? Subventionner à l’échelle planétaire les cultures moins rémunératrices pour prévenir une chute des volumes ? Bref mettre en place une Pac mondiale ? On serait bien loin du libéralisme vanté par l’OMC.