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Opérateurs perplexes à Dijon-Nancy

Cette première bourse de la campagne a permis aux opérateurs de faire le point sur le marché des céréales, dont la brusque flambée des cours a surpris

C’EST DANS le splendide foyer de l’Opéra-Théâtre de Nancy que s’est déroulé le vendredi 1 er septembre le traditionnel Congrès des grains de Dijon-Nancy, qui a connu cette année une légère baisse de fréquentation (environ 270 participants, contre un peu plus de 300 en temps normal). « Certains acheteurs et vendeurs n’ont en effet pas voulu coupé leurs congés », explique son président, Pierre Loeb, également PDG de la société de négoce Loeb/Unego. Cette manifestation, qui ouvre la campagne 2006/2007, a réuni nombre d’opérateurs européens, principalement du nord de l’UE, qui connaît actuellement, à l’image des régions septentrionnales françaises, des difficultés pour rentrer leurs récoltes. Ainsi « cette séance de travail » a-t-elle permis d’échanger des informations sur les fondamentaux du marché, afin que chacun puisse avancer ses jetons sur l’échiquier commercial.

Des opérateurs surpris par l’importance de la flambée des cours

La hausse fulgurante des cours des céréales de ses deux dernières semaines – qui continuent leur folle ascension cette semaine – est la résultante d’une combinaison de facteurs. Outre des fondamentaux haussiers – restriction des stocks mondiaux, fermeté du marché à terme de Chicago, forte volatilité des cours en raison de l’intervention des fonds d’investissements sur une marché des céréales considéré maintenant comme une matière première énergétique –, la « surprise » est venue des mauvaises conditions de récoltes en Allemagne et dans l’Europe de l’Est, où les conséquences sur les volumes et la qualité seront sans nul doute significatifs. Selon la société Philippe Convert, courtiers à Dijon, « 30 % des céréales à paille sont toujours debout dans l’Est de l’Allemagne, en Belgique et en Hollande », une proportion qui culminerait à 80 % en Pologne. « Certaines parcelles seront détruites car inconsommables par le bétail ! »

Cette flambée des cours, si elle persiste, posera des problèmes pour les transformateurs qui ne pourront pas forcément répercuter ces coûts supplémentaires sur leurs clients. Alors que les meuniers, comme les Grands moulins de Strasbourg, prévoit une hausse « inéluctable » du prix de la farine et des issues, les fabricants d’aliments pour animaux, à l’image de Sanders Grand Est, peineront à renchérir le prix de leurs produits, notamment à destination des volailles, étant donné la crise que traversent actuellement les éleveurs de ce secteur. Mais les opérateurs, qui « gardent le moral », se veulent « calmes et sereins ».

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