OniGC/marchés céréaliers
« Les prix ont baissé, nous ne sommes plus à 300 €/t mais à 240 euros/t, a signalé Bruno Hot, directeur général de l’OniGC en conférence de presse le 17 octobre. à ce niveau de prix et compte tenu du dollar et du fret, l’origine française peut se repositionner dans les appels d’offres ». La hausse du coût du fret maritime permet de compenser le handicap lié à la fermeté de l’euro vis-à-vis du dollar. La mise en place de taxes à l’export en Russie et la prolongation des quotas ukrainiens modère la concurrence à l’international. Le blé français peut donc retrouver une place sur ses marchés traditionnels d’Afrique du Nord. « Depuis le 15 août, la France était hors jeu », a rappelé Rémi Haquin, président de l’OniGC. L’Office a donc revu à la hausse ses prévisions d’exportation de blé sur pays tiers : de 4,5 Mt en septembre à 4,7 Mt (cf. p 12). Elles atteignaient 5,4 Mt de 2006/2007. En orge, la France pourrait profiter de la moindre présence de l’Ukraine, l’un des principaux fournisseurs mondiaux, qui protège son marché intérieur. Les expéditions françaises sont évaluées à 1,35 Mt, contre 1,2 Mt en septembre et 0,82 Mt la campagne passée. Par ailleurs, la decision de Bruxelles de suspendre les droits de douane à l’importation ne rassure pas l’Office. Bruno Hot juge l’approche « plus psychologique qu’économique ». Pour l’OniGC, la plupart des droits sont déjà à zéro, et le problème vient bien plus du manque de disponibilités en matières premières au niveau mondial. « Si la Commission a la capacité de remettre des droits avant la fin de campagne, cela ne pose pas de problèmes, a précisé Bruno Hot. Mais sinon, ce sera un cadeau royal apporté à nos partenaires sans contreparties ». Depuis début juillet 2007, l’Europe a déjà importé 3,9 Mt de maïs, un volume qualifié d’« historique » par l’OniGC, 2,1 Mt de blé tendre, 1,1 Mt de sorgho, et 600.000 t de blé dur.