OniGC / Marchés
IMPORTATIONS. Lors de sa dernière réunion, le Conseil de direction spécialisé “Céréales” de l’office national interprofessionel des grandes cultures (OniGC), a confirmé que les exportations céréalières communautaires restent en net retrait par rapport à la dernière campagne. Alors qu’en 2006/2007 l’Union européenne était exportatrice nette, elle est, à ce jour, importatrice nette à hauteur de 4,5 millions de tonnes toutes céréales confondues. Le blé européen continue donc de pâtir d’un taux de change euro/dollar de plus en plus défavorable, mais aussi de la concurrence acharnée des origines russes sur le bassin Méditerranéen, avant la mise en place d’une taxe à l’exportation. L’orge européenne quant à elle, reste plébiscitée sur le marché mondial, en l’absence de l’Ukraine.
Le rythme de tirage de certificats à l’importation de céréales reste très soutenu dans l’UE. C’est notamment le cas en maïs, dopé par un droit de douane à zéro depuis le 1 er octobre. Depuis le début de la campagne 2007/2008, des licences ont été délivrées pour l’importation de 5,7 Mt de maïs, 2,8 Mt de blé tendre, 1,7 Mt de sorgho et 0,8 Mt de blé dur. En maïs, c’est l’Espagne qui reste le plus gros consommateur, avec des licences d’importation délivrées pour 4,3 Mt. Du maïs brésilien est aussi entré en France, dans le nord de l’Union et en Europe centrale et orientale. Selon l’OniGC, le rythme des importations devrait être moins soutenu au cours du mois de novembre, les fabricants d’aliments du bétail semblant couverts à court terme. Mais elles pourraient reprendre avec l’arrivée de la nouvelle récolte de l’hémisphère sud à partir d’avril 2008.