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Onic : les bilans céréaliers européens 2005/2006

LA PRODUCTION communautaire céréalière est estimée en baisse à 253,4 Mt, selon l’Office national interprofessionnel des céréales (Onic). Les utilisations intérieures devraient diminuer essentiellement du fait de l’alimentation animale et se situeraient à un niveau légèrement inférieur à la production. Les échanges intra-européens s’intensifieraient alors que ceux avec les pays tiers seraient stables, mais avec une légère augmentation des importations et une faible baisse des exportations.

Deux marchés nationaux : l’Espagne et la Hongrie

La conjugaison de stocks d’intervention volumineux et de la pénurie de céréales en Espagne (production toutes céréales estimée à 12,1 Mt) a conduit la Commission européenne à ouvrir des reventes ex-intervention destinées au marché espagnol. Elles portent sur 1,2 Mt dont 0,2 Mt de blé hongrois et autant de blé français, 0,1 Mt d’orges allemandes, 0,1 Mt de maïs hongrois et autant de maïs slovaque, ainsi que 0,5 Mt de seigle allemand. A ce jour, les quantités effectivement revendues sont très inférieures: 321.500 t toutes céréales confondues. La part du marché libre devrait donc rester prépondérante dans le total des importations toutes céréales, estimé à 1,5 Mt (contre 11,8 Mt en 2004/2005, dont 4,2 Mt en provenance de pays tiers). En intracommunautaires, les importations espagnoles s’élèvent à 5,6 Mt de blé (France, Royaume-Uni, Allemagne, Lituanie, Hongrie), 2,4 Mt de maïs (France, Hongrie) et 2,5 Mt d’orges (France, Allemagne et Royaume-Uni).

La grande inconnue du bilan hongrois est la capacité logistique à réaliser le potentiel d’exportation. Si de nombreux obstacles rendent toujours la remontée par le Danube et le Rhin chaotique, en revanche, les sorties par le port roumain de Constanza fonctionnent en dépit des basses eaux du Danube. Pour des chargements de moindre volume, les ports de Koper (Slovénie) et Rijeka (Croatie) sont également les points de sortie des céréales hongroises. Globalement, la logistique à l’exportation s’est donc amélioré par rapport à 2004/2005 et on s’attend à une forte progression des exportations de maïs. Selon toute probabilité, leur démarrage ne devrait toutefois pas intervenir avant la mi-novembre. En effet, l’insuffisance des capacités de stockage incite à prolonger la période de la récolte. Un plan d’urgence a été mis en place, prévoyant la construction de silos d’une capacité totale de 2,5 Mt, mais seules 2 Mt devraient être opérationnelles fin décembre. Les reventes de stocks d’intervention organisées par la Commission européenne portent sur un total de 1,4 Mt de céréales. Fin octobre, les volumes effectivement revendus ne dépassaient pas 0,28 Mt. Les exportations devraient donc plutôt se réaliser au départ du marché libre, où les prix sont nettement inférieurs au prix d’intervention.

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