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OGM : fin de la politique commune ?

Vendue par le Commissaire européen à la santé à l'alimentation, Vytenis Andriukatis, comme une avancée démocratique pour les populations européennes, la solution proposée par Bruxelles pour solder la question des autorisations d'OGM (cf page 4) relève davantage d'une fausse bonne idée. Certes, les États membres auront maintenant la possibilité de se prononcer unilatéralement sur la possibilité de cultiver ou d'utiliser des cultures transgéniques sur leur territoire, mais rien ne garantit pour l'instant que son choix sera souverain et ne s'accompagnera pas de conséquences fâcheuses. Pour les producteurs agricoles ou l'industrie agraolimentaire française, notamment la nutrition animale, le risque de voir de nouvelles distorsions de concurrence au sein même de l'UE est réel si la France refuse d'autoriser de nouveaux OGM à la culture ou à l'utilisation. Un élément qui pourrait peser sur les choix du gouvernement actuel, qui affiche pour le moment une position sceptique quant à l'entrée de nouvelles variétés sur le marché français. Car celui-ci devra veiller au respect du principe du marché intérieur… pas simple. Les opérateurs américains de la Biotech Crop Alliance ont d'ailleurs dénoncé cette « défragmentation » annoncée du marché communautaire. Avec en ligne de mire l'organe de règlement des différends de l'OMC. En face, les traditionnels opposants aux productions transgéniques ne sont pas plus sereins. L'association Greenpeace s'est inquiétée du risque de « sacrifier les intérêts des européens sur l'autel de l'accord libre-échange avec les États-Unis ». Quoi qu'il en soit, nos dirigeants devront bientôt se prononcer sur cette proposition de la Commission. Celle-ci vient d'ailleurs de donner son aval à 10 nouvelles variétés d'OGM fourragères et au renouvellement de 7 autres déjà autorisées par le passé.

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