OGM : après la fronde scientifique, le débat devient politique
Face aux critiques scientifiques émises sur son étude, l'équipe dirigée par Gilles-Eric Séralini va publier une réponse argumentée, dans la revue Food and chemical toxicology. C'est ce qu'ont annoncé, le 16 octobre à Paris, les auteurs de l'étude controversée sur les effets du maïs NK603 et du RoundUp, en présentant leurs contre-arguments. L'occasion pour ces chercheurs d'analyser qu'au-delà des aspects scientifiques, cette étude et le battage médiatique dont elle a fait l'objet posent la question de la révision des procédures de demandes d'autorisations pour les OGM et les pesticides. Et celle de l'indépendance des agences d'évaluation, a martelé Corinne Lepage. Gilles-Eric Séralini et Joël Spiroux, deux des auteurs de l'étude, ont été auditionnés ce s dernières semaines, notamment par l'Anses (agence nationale de la sécurité sanitaire) et le Haut conseil des biotechnologies dans des conditions qu'ils jugent très différentes. Une ambiance « au dialogue » à l'Anses, mais un « tir en règle » au HCB, ont-ils estimé.