Offre transgénérationnelle
Deuxième journée du bioéthanol ; premières rencontres des bioraffineries ; projet BioTfuel. La semaine a carburé aux bioénergies. Si l’on en croit certains échanges entre professionnels, les biocarburants semblent encore souffrir d’un déficit d’image. L’accusation de concurrence biocarburants/débouché alimentaire revient régulièrement dans les discours internationaux de lutte contre la faim. Si la question des disponibilités et de l’accaparrement de terres est matière à débats, on ne peut nier l’influence de ces productions sur les prix des matières premières et donc sur l’alimentation. La forte consommation de maïs aux Etats-Unis pour la production de bioéthanol tend les bilans et soutient les prix au niveau mondial. Et la céréale s’est imposée comme l’un des guides des marchés à l’automne.
Au Brésil, les producteurs arbitrent leurs choix d’orientation de canne entre les débouchés sucrier ou énergétique en fonction des rapports de prix, eux-même dépendants du pétrole.
Cette mauvaise presse a sans doute accélèré l’émergence d’agrocarburants de seconde génération. La France n’a, à ce sujet, pas à rougir de ses avancées, loin de là. Elle est d’ailleurs en avance sur le Brésil. Le roi du pétrole – ou plutôt du bioéthanol – semble s’être reposé sur ses lauriers. Mais avec une demande en biocarburants qui devrait tripler d’ici 2030, le monde ne devrait pas pouvoir faire l’impasse sur les carburants verts old school.