Nutrition animale : pas de souci face à la récolte 2017

« La récolte 2017 semble jusqu’à présent très correcte tant en quantité qu’en qualité, ce qui nous rassure pour nos approvisionnements mais aussi pour nos clients éleveurs qui sont également producteurs de céréales car ils avaient souffert l’an dernier », explique François Cholat, président du Snia. Les fabricants d’aliments consomment bon an mal an environ 10 Mt de céréales en fonction de leurs profils nutritionnels. « Nous représentons une voie de valorisation fiable et assez stable des céréales nationales, et nous payons cash ce que nous achetons », pointe le président. Pas de souci majeur n’est identifié non plus sur les prix.

Interdépendance des filières

« Notre métier de formulation nous permet de nous adapter aux caractéristiques des différentes matières premières à partir du moment où les matières premières répondent bien à nos demandes de qualité sanitaire. Nous avons pu par exemple valoriser les petits PS l’an dernier. Or, cette fidélité est fragilisée par l’avenir des productions animales : si elles disparaissent, les productions végétales perdent une voie de valorisation tant en graines entières que pour leurs coproduits », alerte François Cholat.

Comme l’an passé, c’est le prix et les profils nutritionnels qui feront le marché entre les différentes céréales. Sur la campagne précédente, les bons taux de protéines ont eu une heureuse conséquence : réduire les importations de tourteaux car les fabricants d’aliments n’ont pas eu la difficulté rencontrée en meunerie sur les disponibilités des protéines. Un élément positif dans une année 2016 catastrophique en termes de volumes d’aliments pour animaux.

Sur le long terme, ce sont surtout les ressources en protéines qui posent question, d’où le travail en cours chez Feedstim qui élabore des bilans protéines (offre et demande), à l’échelle mondiale, européenne et des régions françaises, travail qui sera présenté lors du Space, le 15 septembre.