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Empreinte Carbone
Nutrition animale française : faire reconnaître les efforts

En construisant une stratégie bas-carbone conjointe, les syndicats de la nutrition animale veulent faire reconnaître l’importance des leviers mobilisés pour contribuer à la baisse des émissions de gaz à effet de serre en élevage.

© Yanne Boloh

Le GFLI (Global Feed LCA Institute) est bien connu des fabricants d’aliments pour animaux au niveau européen, voire international : lancée en 2016 par un consortium conduit par leur fédération, la Fefac, cette méthodologie a permis de construire une base de données ouverte sur les analyses de cycle de vie des aliments pour animaux en partenariat avec la Commission européenne et la FAO, officiellement lancée le 12 novembre 2020.

« Le fabricant d’aliments veut et doit faire partie de la solution pour la baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) par l’élevage. Nous avons parfois l’impression qu’en France l’idée est de baisser l’empreinte carbone en se passant complètement d’aliments, alors que nous pouvons actionner plusieurs leviers d’action : réduire l’empreinte carbone de nos matières premières, améliorer l’efficacité des aliments en réduisant l’indice de consommation grâce à la formulation, faire intervenir des additifs ou matières premières qui ciblent spécifiquement certains métabolismes par exemple. S’il est possible de diviser par deux les émissions de méthane d’une vache laitière grâce à l’alimentation, nous voulons que cela soit pris en compte », explique Valérie Bris, directrice adjointe du Pôle animal en charge de la nutrition animale à La Coopération agricole.

Communiquer pour être pris en compte

L’experte en Nutrition animale déplore qu’en France d’autres bases de données, comme Agribalyse issue de la méthodologie de l’Ademe, ne prennent pas en compte ce travail. Fort de ce constat, les syndicats de la nutrition animale, LCA Nutrition animale et Snia, communiquent auprès des détenteurs de méthodes de calcul pour faire reconnaître les actions concrètes et, donc, l’utilisation de valeurs réelles d’un aliment. « Notre idée est de développer un module, basé sur la méthodologie validée au niveau international, et qui pourrait être intégré dans les autres outils. » Rappelant que la Commission européenne réfléchit à un affichage environnemental qui s’appuierait sur les « EFP » (Environmental Foot Print) et, donc, le GLFI, les Français réclament donc une plus grande cohérence entre les outils. « Nos syndicats appellent à une coordination entre Agribalyse et GFLI pour disposer d’une base de données la plus fiable et la plus internationale possible », résume Stéphane Radet, directeur du Snia.

 

Lire la suite du dossier : Cap'2ER, quand les ruminants mènent la danse

 

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