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Nutrition animale - Des mycotoxines à surveiller

Le risque de mycotoxines est élevé en Europe selon Alltech et SGS qui ont livré en décembre leur dernier rapport d’analyse de la récolte européenne 2023. Organisé par région et par espèce, il s’appuie sur 900 échantillons de céréales et 200 échantillons de fourrages.

L'analyse en laboratoire a permis d'identifier 4,4 mycotoxines en moyenne par échantillon de céréales pour l'alimentation animale.
© Ernesto Rodriguez de Pixabay

Les pluies persistantes à l’approche de la récolte 2023 ont entraîné d’importants problèmes liés au Fusarium dans les cultures de blé et d’orge dans le nord et l’ouest de l’Europe explique notamment le dernier rapport Alltech basé sur l’analyse de plus de 1100 échantillons dans 20 pays d’Europe.

 SGS, auquel l’entreprise a confié le travail de laboratoire, a identifié 4,4 mycotoxines en moyenne par échantillon. Outre le risque de Fusarium, 97 % des orges analysées comme 90 % des blés sont contaminées par deux mycotoxines ou plus (trichothécènes de type A ou B notamment). 

Les échantillons présentent des toxines de Penicillium dans les ensilages en Irlande et au Royaume Uni, des trichothécènes de type B dans la paille danoise, des aflatoximnes et ochratoxines dans le maïs allemand... 

Perte de production et retard de croissance

L’un des intérêts de ce rapport est de faire le lien entre les analyses et l’impact potentiel sur les différentes espèces animales comme une perte de production laitière ou un retard de croissance. « Un problème de mycotoxines n’entraîne pas seulement des risques pour la santé animale et la rentabilité », détaille le rapport. « En utilisant les modèles d’empreinte carbone développé par Allech E-CO2, nous sommes en mesure de prévoir ce que des niveaux de risque de mycotoxines particuliers peuvent signifier en termes d’augmentation de l’impact sur l’environnement », explique ses rédacteurs. 

Ainsi pour une exploitation de 125 vaches d’une production moyenne de 8000 kg de lait par an (exploitation moyenne européenne), une ration à base de maïs contaminé entraîne une augmentation de près de 43 g d’équivalent CO2 par kg de lait ce qui sur une année représente la production de 14 voitures en circulation. 

Lire aussi : "Soja importé - « Nous avons besoin de précisions sur la nouvelle réglementation européenne », déclare Jean-François Arnault de Duralim"

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