Nutrition animale : Arterris lance un nouveau service d’alerte pour assurer une livraison dans les 72 h !

« Afin d’améliorer son service et d’anticiper davantage sa fabrication d’aliments pour animaux, Arterris a décidé d’investir dans une solution innovante permettant de donner en temps réel le niveau de stocks dans les cellules d’aliments situées chez l’éleveur, grâce à un système innovant de capteur », indique le groupe coopératif dans un communiqué. Ce dernier a sélectionné la start-up toulousaine Nanolike dont la solution technologique correspond au mieux à ces exigences.

Un service ergonomique, complet et clef en main

Trois solutions technologiques, portées par trois sociétés différentes, ont été étudiées par Arterris. « Celle de l’entreprise Nanolike, basé à Labège (Haute-Garonne), présentait les meilleurs atouts et collait, au plus près, aux éléments du cahier des charges d’Arterris », souligne Anne Paulhe-Massol, directrice d’Arterris Innovation. A savoir : un capteur avec une remontée en temps réel du taux de remplissage du silo et un système d’alerte (quand un niveau prédéfini est atteint), via une application web accessible par l’agriculteur, le technicien et la direction des ventes. « Contrairement aux autres dispositifs évalués, le capteur de Nanolike enregistre la déformation du pied du silo, invisible à l’oeil nu, qui est différente selon la quantité d’aliments présents dans le silo. Et, grâce à un algorithme de leur création, Nanolike calcule le volume de granulés présent dans la cellule de stockage », explique la dirigeante.

L’envoi du mail d’alerte, aux trois destinataires prédéfinis, est automatique. « Mais l’ordre de fabrication d’aliments par l’usine est déclenché par l’envoi par l’agriculteur d’un bon de commande », insiste Anne Paulhe-Massol. La paramétrage du niveau d’alerte (quand le silo est au tiers, au quart ou au cinquième vide), sera défini par le groupe Arterris au terme d’une période de test en cours, auprès de vingt silos.

Un outil en phase de paramétrage

L’expérimentation, en grandeur nature auprès de vingt éleveurs, a pour but d’évaluer cette offre de service et de paramétrer l’outil aux contraintes d’Arterris. « Elle a connu du retard en raison du confinement induit par la crise sanitaire liée au Covid-19 », se désole Anne Paulhe-Massol. Les capteurs ont été installés et calibrés (en fonction du type et du volume de la cellule) juste au début du déconfinement. Durant trois à six mois, Nanolike et Arterris vont suivre le déclenchement des alertes afin de mettre en adéquation le niveau auquel elle se déclenche et l’organisation des usines de fabrication d’aliments.

Une valeur ajoutée pour l’éleveur et la coopérative

L’éleveur qui s’approvisionne chez Arterris n’est pas obligé de s’équiper. « Nous avons l’intention de déployer ce service auprès du plus grand nombre de nos éleveurs. Nous avons la certitude que ce dispositif va apporter une véritable valeur ajoutée à Arterris et son adhérent », assure Anne Paulhe-Massol. Pour le groupe coopératif, cette solution innovante va permettre « une meilleure gestion de la fabrication dans les usines d’aliments et de la logistique de livraison ». L’agriculteur, quant à lui, bénéficiera d’  « une tranquillité d’esprit et d’un confort de travail ». Il va pouvoir « anticiper ses commandes pour ne pas être en rupture d’aliments » et « être livré dans les 72 heures qui suivent l’envoi de sa commande ». Et d’ajouter : « Cette nouvelle solution améliore également le quotidien de nos adhérents éleveurs qui n’auront plus à monter sur les cellules souvent très hautes pour vérifier le niveau de leurs stocks en aliments. »

Avec cette technologie innovante, Arterris compte attirer de nouveaux adhérents éleveur, qui vont percevoir la valeur ajoutée de ce service, mais en premier lieu augmenter la productivité de ses usines de fabrication et la performance de sa logistique de livraison de l’aliment.

Un équipement qui reste propriété d’Arterris

Dans le cadre de l’expérimentation, Arterris prend tous les frais à sa charge sur ses fonds propres. Nanolike l’accompagne en investissant du temps dans la mise en place des capteurs et la prise en main de l’outil web. « L’idée par la suite est de commercialiser auprès de l’éleveur un service, clef en main, à un prix non encore chiffré », précise Anne Paulhe-Massol. Arterris sera propriétaire des équipements (capteurs et logiciel), qu’il installera et dont il s’occupera de la maintenance.

En 2018/2019, le groupe coopératif Arterris (998 M€ de chiffre d’affaires) a commercialisé 132 000 t d’aliments composés pour un montant de 36,1 M€. Le groupe coopératif, basé à Castelnaudary (Aude), possède trois usines de fabrication : deux en propre (à Castelnaudary et à Bram, dans l’Aude) et une en partenariat avec les groupes RAGT et Avril (à Rodez, en Aveyron).