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Nutrition animale

L’UE revient progressivement sur les mesures instaurées en 2000 et 2001 pour endiguer l’épidémie d’encéphalopathie spongiforme bovine. Les experts vétérinaires des Vingt-sept ont, en effet, donné leur feu vert, le 22 avril, à un projet de réintroduction des farines de poisson dans l’alimentation des veaux et agneaux, notamment comme substituts au lait utilisé pour les nourrir. « La réintroduction de ces farines aura un effet bénéfique sur la santé des jeunes ruminants dans les premières semaines de leur vie. Elle facilitera, en particulier, la période de sevrage », indique-t-on de sources européennes pour justifier cette orientation. Avant d’entrer en vigueur, cette nouvelle disposition, entérinée le 22 avril par les Etats membres de l’UE, doit encore être adoptée définitivement par la Commission européenne. Cette dernière doit attendre trois mois, le temps pour le Parlement européen de faire jouer son droit d’examen, ce qui pourrait prolonger un peu plus la procédure.

Coop de France Nutrition animale dit suivre de près l’évolution du dossier reflètant encore la volonté de Bruxelles d’aller vers une réintroduction des coproduits d’origine animale.

Sur le terrain, la levée des verrous réglementaires ne signifie pas forcément une réincorporation dans les formules. En effet, dans les usines fabriquant divers aliments où se pose le problème de pollutions croisées, les industriels se gardent d’utiliser ce type de matières premières. Par ailleurs, la plupart des cahiers des charges exigent des compositions 100 % végétal et minéral. L’utilisation des graisses animales, dont la plupart sont déjà réautorisées, reste en effet exceptionnelle, indique Coop de France Nutrition animale. Leur réincorporation dans les formules « nécessiterait un réaménagement des cahiers des charges » supposant l’« acceptation par le consommateur ». Ne pas utiliser ces coproduits de « grande qualité nutritionnelle » en tant que concentré protéique est dommageable à la compétitivité des industriels. Le gain qu’occasionne leur recours doit aussi, selon Coop de France nutrition animale, se raisonner sur l’ensemble de la filière, des abattoirs aux éleveurs.

Les aliments bovins ont dopé l’activité du secteur en février

La production française d’aliments composés a progressé de 10,3 % en février. Selon le Syndicat national des industriels de la nutrition animale (Snia) et Coop de France Nutrition animale, la production a atteint 1.851.300 t d’aliments, soit une hausse de plus de 10 % par rapport au même mois de l’année précédente.

Cette augmentation est principalement due à la production pour les bovins, qui a progressé de 24,1 % à 497.200 t. Les tonnages d’aliments volailles augmentent eux de 5 % et ceux des porcs de 6,8 %.

Sur les huit premiers mois de la campagne 2007/2008, l’activité s’améliore de 8,2 %, soit 3.847.100 t d’aliments produits. Une hausse due en partie à la production en bovins. La production sur douze mois a progressé de 4,9 %, à 21.623.700 t.

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