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Rendez-vous professionnel / 49e Bourse européenne
« Nous évoluons sur un marché où les acheteurs procèdent à des affaires de la main à la bouche »

La Dépêche-Le Petit Meunier : La 49e bourse européenne se tiendra les 15 et 16 octobre à Copenhague. Comment le contexte difficile actuel (crise économique, baisse de la demande des fabricants d’aliments...) impacte-t-il le dynamisme du marché céréalier européen ?

Fritz Hansen :
On observe une baisse de la demande chez les pays importateurs. Cela se traduit par un recul des prix sur le marché international. Et clairement, nous évoluons sur un marché où les acheteurs procèdent uniquement à des affaires « de la main à la bouche », seulement pour répondre à leurs besoins immédiats. Cela signifie aussi une présence plus réservée des industriels sur les longueurs, et moins de sollicitations pour les courtiers.

La Dépêche-Le Petit Meunier : Quel bilan tirez-vous de la campagne 2008/2009 ? Quelles sont vos attentes pour les prochaines?

Fritz Hansen :
Les chiffres européens 2008/2009 estimés par le Coceral (NDLR : UE-27 : 309.930 Mt) sont proches de la réalité et témoignent d’une récolte abondante. Concernant la campagne 2009/2010, la production serait moindre. Selon les dernières estimations, elle atteindrait plus de 292 Mt (cf. brève ci-contre). Et si l’on regarde encore plus loin, nous anticipons un recul général des surfaces cultivées des céréales pour la campagne 2010/2011, vu le niveau actuel des prix. En admettant que les rendements reviennent à des niveaux “classiques”, cela entraînera donc une réduction significative de notre excédent total.

La Dépêche-Le Petit Meunier : Combien de professionnels du commerce des grains attendez-vous pour la bourse européenne ? Quelles seront les nationalités les plus représentées?

Fritz Hansen :
Nous espérons 2.000 à 2.200 participants, un chiffre encore meilleur que lors de la précédente édition. 1.900 personnes se sont déjà inscrites.
Les participants proviennent de 55 pays au total. Les nationalités les plus représentées seront, comme de coutume, l’Allemagne et la France, les Pays-Bas, le Danemark, l’Italie et la Suisse.

La Dépêche-Le Petit Meunier : Quels sont les principaux enjeux des filières des céréales et des oléagineux au Danemark ?

Fritz Hansen :
D’ici deux ans, nous nous attendons à une croissance forte des biocarburants au Danemark, une problématique essentielle. En plus de l’aspect environnemental, notre excédent disponible pour les marchés d’export en sera réduit. Nous n’en sommes qu’au démarrage, puisque nous avons davantage développé l’énergie éolienne. Mais dans le même temps, les surfaces plantées en céréales en général devraient se replier. Le recul des surfaces en orge de printemps devrait probablement se poursuivre (457.000ha en 2009 contre 588.000ha en 2008), au profit des emblavements en blés fourragers, plus attractifs pour le producteur. Le marasme actuel, les bas prix atteints récemment par les céréales en Europe, la pression du marché mondial, notamment de la Russie et de l’Ukraine qui proposent des grains peu chers... Nos producteurs doivent lutter pour assurer leur rentabilité.

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