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Filière maïs
Nataïs dévore le marché européen du pop-corn

L’entreprise du Sud-Ouest a su tirer parti d’un créneau sous-développé sur le vieux continent.

Nataïs – NATure-mAÏS – leader européen du maïs à éclater, exporte dans toute l’Union européenne, ainsi qu’en Scandinavie. Créée en 1991 et implantée en Midi-Pyrénées, cette entreprise franco-française a connu un véritable essor ces dix dernières années, en passant de 10 ha à 5.000 ha de maïs à éclater cultivés. Elle commercialise aujourd’hui plus de 100 M de sachets de pop-corn micro-ondes conditionnés. Son chiffre d’affaires a été multiplié par 6 en huit ans, pour atteindre les 27 M€en 2011.

Une production de terroir
Nataïs mise sur la qualité. Tous ses producteurs sont sous contrat d’exclusivité et soumis à un cahier des charges très strict. L’entreprise est présente sur deux marchés : celui des matières premières avec le maïs à éclater en vrac et celui des produits finis avec le pop-corn conditionné en sachets micro-ondes. Cela lui permet de garder un œil sur toute la chaîne de production. Comme l’explique Jérôme Réthoré, le directeur général de Nataïs, la société « a une volonté de centraliser au maximum sa production car le maïs à éclater ne peut pas se cultiver n’importe où. Il faut de la chaleur la journée et une certaine fraîcheur la nuit », conditions réunies dans le sud de la France, où ses 220 partenaires agriculteurs sont tous situés.
Fin 2011/début 2012, Nataïs a investi 3 M € dans une ligne de production dernière génération afin de remplir deux objectifs. D’une part, augmenter ses parts de marché en Europe, qui « reste le cœur de notre métier », rappelle Jérôme Réthoré, et d’autre part, « viser le grand export, via le Moyen-Orient et le Maghreb où le pop-corn existe déjà, mais très peu sous forme de sachets micro-ondables ».

L’Europe centrale, concurrente principale
Néanmoins, le groupe d’une vingtaine d’années ne peut se permettre de baisser sa garde. La concurrence est de plus en plus rude avec d’un côté des regroupements nationaux ou internationaux dans la grande distribution, et une agressivité sur le marché du pop-corn en provenance de l’Argentine et des Etats-Unis, en terme de production agricole. Mais surtout des  pays d’Europe centrale, comme la Hongrie ou la République tchèque, en terme de conditionnement. Nataïs doit donc également miser sur la diversité.
En 1999, l’entreprise s’est lancée dans la production de pop-corn bio, « un marché de niche dans un marché de niche », commente Jérôme Réthoré, mais son conditionnement en sachets micro-ondes n’a que deux ans. Le but est d’être de plus en plus présent sur ce secteur. En 2011, l’entreprise a créé une nouvelle variété de maïs à éclater, le “pop’n roll” pour répondre aux besoins d’enrobage des industriels. Après son pop-corn micro-ondes saveur sel & poivre, Nataïs veut continuer à innover, notamment avec une recette au beurre et au fromage.

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