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Logistique fluviale
Multiregio, une nouvelle offre multimodale pour une meilleure compétitivité de la voie d’eau

 

C’est à l’occasion du salon Riverdating 2021 à Lyon qu’a été présenté aux professionnels de la logistique le projet Multiregio, qui rentre dans sa phase de concrétisation en début d’année 2022.

Le projet Multiregio est basé sur la construction de douze automoteurs et huit barges non motorisées, qui seront mis en location.
© VNF

« L’objectif du projet Multiregio est de réfléchir à un autre transport fluvial. Une nouvelle offre logistique qui passe bien entendu par les ports maritimes mais également par des plateformes bord à quai, existantes et à venir, qui combinent le routier, le ferroviaire et le fluvial. Avec des outils et des moyens partagés en intra-filière et en extra-filière. » Tel est, en résumé, le concept du projet Multiregio, présenté par Bruno Bouvat-Martin, premier vice-président d’Axéréal et référent Logistique de l’interprofession céréalière, à l’occasion du salon Riverdating, qui s’est déroulé du 12 au 14 octobre à Lyon.

Mutualisation des marchandises

« Le projet Multiregio se veut être une solution innovante avec une offre logistique multimodale intégrée de A à B, complémentaire de l’offre existante, permettant un meilleur report modal vers la voie d’eau. Le tout dans une démarche d’amélioration de la compétitivité et de décarbonation », explique Jérome Aubry, directeur recherche, développement et innovation de Vinci Construction, l’un des quatre actionnaires à ce jour – aux côtés d’Axéréal, Noriap et Eiffage – de la société Multiregio de location de barge qui devrait voir le jour en janvier 2022.

Un appel d’offres sera alors lancé pour recruter un constructeur naval qui sera chargé de la conception, de la construction et de la maintenance sur douze ans de vingt unités fluviales. La première barge devrait être livrée en janvier 2024.

Barges pouvant s’accoupler en convoi

Le projet Multiregio est de fait basé sur la mise en location auprès d’opérateurs logistiques de 20 barges (dont 12 motorisées), de 500 t de capacité unitaire, adaptées à tout type de gabarit, qui peuvent s’accoupler de façon flexible. « L’intérêt consiste à pouvoir grouper et dégrouper les barges en fonction de la demande (vrac, solide, conteneur) et du type de gabarit (petits et grands), ce qui permet d’optimiser les chargements et de réduire les retours à vide. Les barges peuvent en effet être chargées et déchargées alors que le convoi poursuit sa route », détaille Jérome Aubry.

Chaque automoteur, qui n’ont pas de logement à bord, ne nécessite qu’un seul pilote, avec une relève d’équipage toutes les 8/10 heures aux écluses. Les unités seront exploitées de façon industrielle (c’est-à-dire 24h sur 24) avec rotation des pilotes permettant une implantation territoriale, dans un premier temps, sur plusieurs parties du réseau Seine-Escaut (Seine amont et Paris, Seine aval, Seine-Escault) et, dans un second temps, si la démarche est concluante, sur le réseau Rhône-Saône.

Location sous conditions

L'exploitation de ces barges se fera sous la forme de contrats de mise à disposition par la société de location de barges Multiregio. Ces contrats de location – de trois, six ou neuf ans sur la base de 50 % d’engagement de trafic – seront accessibles par des opérateurs logistiques intégrant le fluvial et le pré/post acheminement routier ou ferroviaire.

« Si nous sommes quatre actionnaires potentiels de la société Multiregio aujourd’hui, nous aimerions bien monter à six ou sept pour pouvoir sereinement démarrer l’aventure », déclare Jérome Aubry. Mais le « ticket d’entrée » n’est pas négligeable, évalué « entre 400 000 € et 700 000 € par actionnaire », correspondant à des « flux de marchandises garantis sur douze ans pour les chargeurs céréaliers et sur cinq ans pour les chargeurs du bâtiment », selon le dirigeant.

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