Moderniser, structurer et former, les clefs de l'essor du transport fluvial
Le ministère du Développement durable lance la rédaction d'un plan d'action pour accroître le transport de marchandises par la voie d'eau. Il devrait être finalisé en juin prochain.
AlainVidalies, le secrétaire d'État aux Transports, a engagé, le 19 octobre lors de la Conférence nationale sur le fret fluvial, la rédaction d'un plan d'action pour son développement, en s'appuyant sur deux groupes de travail, l'un sur la “Compétitivité, l'innovation et la sécurité” et l'autre sur le “Développement commercial”. Avec deux objectifs prioritaires : optimiser et renouveler l'existant, et accroître l'utilisation du mode fluvial. Le document est attendu pour juin 2016.
Six leviers d'action identifiésÀ l'issue d'une année de concertation, les groupes de travail, constitués en octobre 2014 à l'occasion du lancement de la Conférence nationale sur le fret fluvial, ont identifié six leviers d'action. Il s'agit, d'une part, de moderniser la flotte et d'adapter la formation des acteurs de la filière à l'évolution du secteur, tout en maintenant la sécurité de la navigation. D'autre part, d'augmenter les volumes transportés en travaillant par filière et en s'organisant par axe ou bassin fluvial, et d'intégrer le transport fluvial dans la chaîne logistique.
Mise en évidence de contraintes, dysfonctionnements et lacunes intrinsèques à la voie d'eau.
intrinsèques à la voie d'eau. ” « Alors que le risque était grand de voir les acteurs du transport fluvial rendre le transport routier responsable de leurs difficultés, il convient de souligner que ce sont essentiellement les contraintes, les dysfonctionnements et les lacunes intrinsèques au transport fluvial – et l'émergence de solutions pour les lever et les résoudre – qui ont été mises sur la table », commente Christian Rose, délégué général de l'AUTF et coprésident du groupe de travail “Développement commercial”. Ce dernier portera sur l'identification des leviers permettant – sur différentes échelles de temps – d'augmenter les volumes transportés sur la voie d'eau. « Avec une approche très opérationnelle, il s'agira d'aborder les questions d'organisation de chaque bassin fluvial, d'amélioration du passage portuaire ou encore de structuration du réseau de ports intérieurs. » La place du fluvial dans les formations professionnelles sera également au centre des réflexions. Et Christian Rose de conclure : « C'est essentiellement en améliorant son attractivité, et en le faisant savoir auprès des chargeurs et des commissionnaires de transport, que le mode fluvial saura consolider son positionnement et conquérir de nouveaux marchés. »