Mise en place de licences à l'importation d'orge en Chine au 1er septembre
L'entrée en vigueur de ce dispositif ne devrait pas dans l'immédiat handicaper nos exportations d'orge fourragère. Quant aux orges brassicoles, elles seraient épargnées.

L'orge, le sorgho, le manioc et le DDGS (drêche de distillerie sèche avec solubles) seront inscrits « au catalogue des marchandises contrôlées automatiquement sous la licence à l'import à compter du 1er septembre 2015 », ont indiqué, le 6 août dernier, la douane et le minis-tre du Commerce chinois. « À partir de cette date, les importateurs locaux devront, préalablement à la signature de tout contrat, demander une licence à l'importation auprès de ces deux institutions. Dans le même temps, ils devront solliciter auprès de la CIQ (la quarantaine chinoise) un certificat phytosanitaire, qu'ils n'avaient jusqu'à présent obligation d'obtenir qu'après la conclusion de la transaction », explique Li Zhao Yu, res-ponsable du bureau de France Export Céréales à Pékin.
Des conséquences limitées voire nulles sur nos exportations
Dans l'immédiat, nos exportations d'orge sur la Chine ne seraient pas inquiétées, « le pays présentant un gros potentiel d'utilisation de grains, surtout en feed ». Cependant, à terme, des restrictions pourraient apparaître en orge fourragère, si les règles de marché ne suffisent pas à équilibrer l'offre et la demande chinoises. Concernant les orges de brasserie, la production nationale ne couvrant pas les besoins des malteurs locaux, leur importation ne devrait pas être restreinte.
Une mesure de sauvegarde
« Ce nouveau système permet aux autorités chinoises d'anticiper la balance “offre/demande” (...) et au final de protéger la production locale », selon des spécialistes. Et Li Zhao Yu de préciser : « La volonté des autorités chinoises est de limiter les importations excessives d'utilisateurs chinois qui profitent de prix à l'international nettement plus bas que les cours locaux, totalement déconnectés du marché mondial. »