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Meunerie française

La hausse des utilisations intérieures de farine permet d’atténuer la baisse de l’export en 2005

SELON L’ASSOCIATION nationale de la meunerie française (ANMF), la production de farine française reste quasiment stable en 2005. Elle s’élève à 4,33 Mt contre 4,35 Mt en 2004. Alors que le marché intérieur est en augmentation de 2,4 % pour atteindre 3,94 Mt en 2005 (3,85 Mt en 2004), le marché export enregistre une nouvelle baisse (-6,5 %) pour atteindre 608.457 t en 2005 contre 651.635 t en 2004.

Écrasement de plus de 15 % du blé commercialisé en France sur 2005/2006

La meunerie française a utilisé 5,59 Mt de blé et écrasé 15,2 % du blé commercialisé en France sur 2005/2006, contre 15,7 % pour la campagne précédente.

Les productions de blé mondiale et française ont atteint respectivement 619 Mt et 35 Mt en 2005. La meunerie française utilise du blé français en quasi-totalité. En 2005, les importations ne représentent que 2,95 % des blés mis en œuvre. Quelque 113.153 t proviennent de l'UE (Allemagne, Belgique, Espagne, Royaume-Uni et Italie) et 2.327 t proviennent des pays tiers (principalement des États-Unis et du Canada).

La panification, le débouché principal de la farine

La panification représente 67 % des parts de marché, soit une augmentation de 2,5 % par rapport à 2004. Acteur majeur de ce secteur, la boulangerie artisanale représente 67,5 % des parts du marché de la panification, suivi par la boulangerie industrielle (21,4 %) et les ateliers de boulangerie en grandes surfaces (9,3 %). L’utilisation par les industries alimentaires (biscotterie, biscuiterie…) s’accroît de près de 3 % pour représenter 20,7 % des parts de marché.

Les utilisations de farines en boulangerie artisanale restent stables (+0,9 %) mais font apparaître une évolution croissante des importations (+9,9 %) et de l'utilisation des mixes (+25,4 %). Les livraisons à la boulangerie industrielle et aux grandes surfaces sont en augmentation respectivement de 7 % et de plus de 2 %.

Un chiffre d’affaires en recul de 6 %

Néanmoins, la stabilisation de la production ne reflète pas l’économie meunière. Le chiffre d’affaires de la meunerie qui s’élève à 1,38 MdE est en recul de 6 % par rapport à 2004. La diminution des volumes et du chiffre d’affaires à l’export explique en partie cette situation. La meunerie française exporte vers plus de 90 destinations dans le monde, dont les principales en 2005 sont l'UE (33,44 %), et, pour les pays tiers (66,56 %), l'Angola (14,80 %), la Lybie (6,40 %), Cuba (5,60 %), la Guinée (4,75 %), la République Centre Africaine (3,55 %), le Mali (3,33 %), le Tchad (3,22 %), la Côte-d'Ivoire (2,73 %), le Burkina Faso (2,69 %), la Polynésie (2,43 %), le Niger (2,38 %), la Mauritanie (2,19 %) et Madagascar (2,08 %).

Participation financière au 3 e programme de promotion du pain du Cifap

Dans la continuité de leur engagement en faveur du pain, 82 % des moulins (en volume de production) ont adhéré au troisième programme de promotion en faveur du pain porté par le Cifap (Centre d'information des farines et du pain) et signé “Observatoire du pain”. Le nouveau programme axé sur l'amélioration des connaissances nutritionnelles sur le pain et la valorisation de ses travaux auprès des professionnels de santé et des consommateurs a été conçu en partenariat avec la Confédération nationale de la boulangerie française (CNBF).

Selon Michel Deloingce, président de l’ANMF, « confrontée à la chute des exportations, la meunerie a recentré son activité sur le marché intérieur. Cette progression des consommations en termes de volumes doit être saluée, sachant que les efforts de promotion pour le pain conduits par la meunerie et la boulangerie vont se poursuivre. » Cependant, il rappelle, dans un communiqué, que la meunerie française a subi, les derniers mois de la campagne céréalière 2005/2006, une augmentation régulière du prix du blé que l’on peut chiffrer début juillet à 8 % par rapport à début juillet 2005.

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