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Marges: de la culture à la rotation…

La rentabilité d’une culture ne peut être considérée indépendamment de leur succession sur une parcelle donnée.

SELON LA LETTRE technique de l’Unip, le raisonnement de l’assolement est trop souvent basé sur «les cultures les plus rentables» sans tenir compte de l’ensemble de la rotation dans laquelle elle s’insère. La rentabilité d’une culture, ou encore la marge qu’elle dégage, ne peut être considérée indépendamment ni de la culture qui la précède, ni de la succession des différentes cultures qui composent la rotation.

L’effet précédent sur le rendement

Les oléagineux et les protéagineux ont une marge brute inférieure à celle du blé et équivalente à celle d’un blé sur blé. Par contre, ils ont un impact bénéfique direct sur la culture de blé qui les suit.

Facilement mesurable, l’augmentation moyenne du rendement du blé dans différents essais et enquêtes est d’environ 8 q/ha lorsqu’il est précédé d’un pois et ce quelle que soit la région et le potentiel de rendement du blé. L’effet précédent ne se limite pas au seul gain de rendement puisque le pois améliore également la structure du sol et permet d’éviter un labour à la culture qui suit.

Rotation et réduction des charges opérationnelles

Par ailleurs, les protéagineux nécessitent peu d’intrants et d’interventions en culture puisqu’aucun apport d’azote n’est effectué. Au-delà des charges opérationnelles plus faibles en protéagineux par rapport aux autres cultures, des économies sont observées à l’échelle de la rotation : meilleure disponibilité de l’azote et donc réduction des apports pour la culture qui suit, rupture dans le cycle des ma-ladies, un moindre salissement des parcelles du fait d’une rotation plus diversifiée. Ces bénéfices sont estimés à environ 20 #/ha d’économie d’intrants à court terme pour le blé suivant. Les économies à plus long terme sont plus difficiles à chiffrer et ne sont donc pas prises en compte dans le calcul illustré ici.

Ainsi, le calcul de marges brutes à l’échelle d’une rotation, en ne tenant compte que des effets précédents immédiats montre que les marges de rotations diversifiées sont assez proches les unes des autres, et supérieurs à celles dégagée par la monoculture de blé. Elles ont également l’avantage d’être plus stables du fait d’une répartition plus équilibrée des risques liés aux fluctuations des prix et aux aléas climatiques sur différentes cultures et divers marchés.

Pourtant, la surface en blé sur blé (blé ten-dre et blé dur) représente encore plus de 700.000 ha en France. Des gains économiques et environnementaux sont donc possibles en choississant des têtes de rotations adaptées pour diversifier ses systèmes.

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