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Marchés céréaliers sans ligne directrice

Blé tendre : le marché joue au yo-yo et finit en hausse
Aucune orientation nette n’est parvenue à s’imposer cette semaine. Le marché a évolué en dents de scies, se laissant influencer le plus souvent par Chicago. La révision à la hausse du stock de report mondial par le CIC (cf. Céréales "Stocks de report alourdis") a eu tendance à peser sur le marché. Mais des éléments extérieurs ont tiré les prix à la hausse, comme l’évolution du pétrole, ou même la progression du PIB américain. Le marché reste attentif à la climatologie américaine. Par ailleurs, si les conditions de semis se sont améliorées dans les pays de la zone mer Noire, les inquiétudes se portent désormais sur l’Amérique du Sud et notamment l’Argentine. Les opérateurs sont également dans l’attente du rapport de l’USDA. Les signaux de marché, contradictoires d’un jour sur l’autre, conduisent les industriels, comme les vendeurs, à la prudence. L’activité est régulière sans plus sur la façade Atlantique. Les fabricants d’aliments procèdent à de petits achats sur le rapproché, alors que les besoins se font plus importants avec la perspective des fêtes fins d’année. FranceAgriMer a apporté peu de modifications à ses estimations concernant le blé lors de son conseil spécialisé céréales.

MAÏS : une animation régulière
Les oscillations de prix ne facilitent pas les échanges. Le marché enregistre une activité juste routinière sur le Rhin, les Fab du nord-UE n’affichant qu’une demande timide. Les amidonniers européens se sont de leur côté couverts durant la semaine. Les opérateurs rapportent une petite activité sur en fob sur la façade Atlantique et bretonne. Sur l’intérieur, la nutrition animale est preneuse sur les longueurs.

FRET : toujours les basses eaux à l’Est
En fluvial, la demande reste présente sur la façade Est pour l’approvisionnement du nord-UE, notamment en maïs. En raison des basses eaux sur le Rhin, l’activité est toujours chaotique et les expéditions réalisées dans l’urgence. En frets maritimes, les indices ont de nouveau progressé atteignant des niveaux plus affichés depuis trois mois environ. L’indice du fret céréalier du CIC a progressé de 2 % sur un mois.

ORGE DE MOUTURE : vers l’intervention…
L’orge est toujours peu demandée. Les cours s’ajustent à ceux du blé. L’ouverture de l’intervention devrait alléger le marché.

ORGE DE BRASSERIE : marché laborieux
La baisse des prix des céréales de la semaine dernière a ralenti les échanges. L’activité, concentrée sur la seconde partie de la campagne 2009/10, est sporadique et les durées de négociations s’allongent.

BLÉ DUR : sans affaires
Le marché reste très peu sollicité. Les cours sont stables à baissiers. FranceAgriMer maintient son estimation de stock de fin de campagne à 237.000 t.

TRITICALE/AVOINE : calme
Marchés très étroits, surtout en avoine. Prix sans grande évolution.

TOURTEAUX : calme général
Les cours des tourteaux de soja ont progressé, en raison d’un retour du mauvais temps aux Etats-Unis. Les acheteurs se sont retirés vu les niveaux de prix. Les cours en tournesol se sont appréciés, sur un marché peu actif. Enfin l’activité est limitée en colza, avec des prix stables. Le marché du tourteau de lin reste bloqué. Les discussions se poursuivent entre l’Europe et le Canada.

PROTÉAGINEUX : marché toujours déprimé en pois
Les prix du pois évoluent peu, sur un marché inactif. Les cours des féveroles progressent une nouvelle fois de dix euros, l’Egypte restant aux achats.

ISSUES DE MEUNERIE : progression confirmée
Le marché des issues reste bien orienté. Les fabricants bretons seraient revenus aux affaires.

DÉSHYDRATÉS : toujours calme
Sur le marché des pulpes de betteraves, les clients, ayant pris position il y a deux ou trois semaines, ne se présentent plus et laissent le marché livré à lui même. Les prix évoluent peu.
Au niveau des luzernes, l’ambiance est la même avec des prix reconduits. Les utilisateurs attendent de mieux percevoir les besoins en alimentation animale pour revenir aux achats.

CO-PRODUITS : léger regain d’activité en PSC
Les cours des produits laitiers sont reconduits. Ces marchés sont au point mort cette semaine. Sur le marché des PSC, les cours des pulpes de betteraves évoluent peu en raison du manque d’affaires. La remontée du dollar fait légèrement progresser les citrus. Le marché des protéines est assez actif sur du disponible avec des offres limitées.
Les cours des pailles et fourrages n’évoluent pas cette semaine sur un marché toujours peu actif. En raison d’un climat propice, les éleveurs ont gagné six semaines de prairie, et attendent la dernière minute pour se présenter. Le froid pourrait redynamiser les achats.

PRODUITS DIVERS : peu actifs
Sur le marché de la graineterie, les affaires se cantonnent toujours à quelques réapprovisionnements classiques. Mais le manque de froid retarde le redémarrage des affaires.
Le marché des semences fourragères reconduit ses prix sauf pour le ray-grass anglais où quelques affaires se sont traitées à la baisse pour des livraisons automne 2010. Les luzernes restent basses et ne satisfont pas les vendeurs suite aux cours hauts observés en 2008. Ils n’ont pas intérêts à brader car la semence se conserve bien.
Les prix canadiens des légumes secs progressent, accompagnant la rétention des agriculteurs. Le marché est assez actif.

OLÉAGINEUX : en hausse avec les retards de récoltes aux USA
Les cours du colza progressent cette semaine dans le sillage du pétrole, ayant à nouveau flirté avec les 80 $ le baril à New York. Ils évoluent aussi en fonction du soja dont les prix restent hauts en raison de tensions toujours vives sur le marché américain. L’USDA a d’ailleurs confirmé les craintes des opérateurs en annonçant des retards toujours importants au niveau des récoltes de soja outre-Atlantique. Au 1er novembre, le ministère américain a dévoilé que seules 51 % des soja étaient récoltés cette année contre 85 % en 2008, et 87 % en moyenne quinquennale. De plus, des pluies toujours actives sur les zones de production ont altéré encore un peu plus les qualités avec 63 % des sojas jugés bon à excellents, contre 65 % la semaine passée. Ces tensions américaines se répercutent sur le colza européen en faisant monter les prix, et ce, malgré une activité au ralenti. Les cours du tournesol progressent dans le sillage de l’ensemble des oléagineux et du pétrole, mais l’activité reste limitée compte tenu de l’étroitesse du marché.

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