Marché des engrais : regain d'activité en ammonitrate et DAP

Après une période de ralenti, due à de l'attentisme motivé par l'espoir d'une baisse des prix, le marché de l'ammonitrate s'est réveillé. D'où un retard important des achats, évalué à environ 30 % dans l'Ouest. La crainte de manquer de produits incite distributeurs et agriculteurs à prendre position malgré le renchérissement continu des cours. Cette tension s'explique par la raréfaction des volumes. En effet, un des principaux producteurs, Borealis rencontre des difficultés techniques dans son usine de Rouen, le contraignant à réduire sa production. De plus, dans un contexte où le marché des engrais est de moins en moins réactif à la baisse des cours des céréales en France, étant donné le recul de la part de la demande française en azote, il est de plus en plus difficile de faire des pronostics sur l'évolution des prix. Conséquence de ce repli de la disponibilité en ammonitrate, le marché de l'urée pourrait émettre des frémissements après des semaines de calme, avec des prix stables. En solutions azotées, les prix proposés sont ceux pour janvier-février, pour une utilisation au printemps. Autre produit enregistrant un regain d'activité malgré la fermeté des prix, le DAP est actif depuis plus de 2 semaines : les distributeurs qui attendaient un repli des cours, vœu non exhaussé, accélèrent leurs prises de position des livraisons en janvier. En raison de l'augmentation des cours en acide phosphorique, le super triple subit une hausse de son prix. Quant aux composés binaires et ternaires, ils sont atones, subissant un recul des utilisations.