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« Malgré une récolte à 18 Mt, les coûts de production restent trop élevés en maïs »

En dépit de rendements record, dans un contexte international pesant, produire du maïs en France ne serait pas rentable cette année.

Contrairement à la récolte 2013 qui ne brillait pas en termes de rendements, ceux-ci atteignent 107 q/ha en moyenne en maïs cette année, a confirmé l'AGPM le 19 novembre. Malgré ce record, les coûts de production demeurent trop élevés en 2014, « entre 150 et 170 €/t » pour assurer la rentabilité des exploitants français, assure Céline Duroc, directrice de l'AGPM.

Peu d'espoir d'embellie

« Après une année sans rendement, si la situation perdure avec des prix bas, il sera difficile pour certains producteurs de maintenir leur activité en maïs », s'inquiète Céline Duroc. Depuis la fin septembre, les cours du maïs rendu Bordeaux ont oscillé entre 130 et 140 €/t. Et, compte tenu d'une production mondiale de maïs au plus haut, le contexte d'ici la fin de campagne n'est pas rassurant pour l'amont. « Il n'y a pas d'élément de soutien à l'horizon, estime la directrice de l'AGPM. Les principaux producteurs engrangent des volumes record. Le seul espoir réside dans les prochains ensemencements, qui pourraient reculer. » Quant au conflit entre la Russie et l'Ukraine, « il ne pèse pas significativement pour l'instant. Les producteurs ukrainiens, en mal de trésorerie, pourraient néanmoins revoir à la baisse les emblavements de maïs » conclu-t-elle.

Risque de retrait des traitements de semences (néonicotoïdes)

La poursuite éventuelle du moratoire européen (discuté cette semaine au Sénat) sur l'utilisation des néonicotoïdes utilisés pour le traitement des semences inquiète fortement l'AGPM. « Selon Arvalis, les pertes dues au retrait du cruiser 350 en maïs ont été estimées entre 50 et 150 M€ pour les producteurs, suivant les ravageurs considérés, conduisant à des pertes potentielles de 500.000 à 900.000 t. », rappelle l'AGPM.

Côté qualité sanitaire, l'AGPM juge le crû 2014 « globalement bon » malgré la présence de mycotoxines « dans certaines parcelles, situées dans les zones les plus continentales ». Mais « il est difficile de chiffrer » les volumes incriminés. Pour autant, « il ne fait aucun doute que des maïs d'excellente qualité seront disponibles en quantité suffisante pour alimenter les marchés », a estimé Christophe Terrain, président de l'AGPM.

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