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Point récolte / Maïs
Malgré les craintes, le maïs finit sur des niveaux moyens

Rehaussant la production française à 15,15 Mt, le ministère atteste d’une compensation Nord/Sud

LES ANNÉES ATYPIQUES de production se suivent mais ne se ressemblent pas pour les maïs. Si 2008 s’était démarquée par l’importance des volumes, 2009 est caractérisée par de bons résultats au Nord et des déceptions au Sud. Si dans la plupart des régions l’année est bonne à moyenne, la variabilité des rendements, selon les variétés et les zones de cultures, reste forte.

Des récoltes moins mauvaises que prévu
Avec de très bons rendements à 113 q/ha environ contre 108 q/ha en 2008, comme le rapporte la coopérative le Comptoir agricole, l’Alsace a de quoi se satisfaire. A 25,5 % en moyenne, à la faveur d’un climat chaud et sec, le taux d’humidité est par ailleurs inférieur à celui de 2008 (30%) et même de 2003, année de la sécheresse. La date de début des moissons a pu être avancée d’une quinzaine de jours. La récolte s’est déroulée sur un rythme exceptionnel. Les problèmes de basses eaux sur le Rhin ont néanmoins freiné la cadence. Les travaux ont cependant pu se dérouler sans pluie et étaient bouclés avant le 1er novembre. La qualité sanitaire est bonne, avec des maïs exempts de mycotoxines. La valeur industrielle est elle aussi au rendez-vous, les cultures ayant bénéficié, pour beaucoup, d’un séchage au champ.
Du côté de la Vendée et dans les Deux-Sèvres, les rendements seraient en baisse de 15 % par rapport à 2008, année exceptionnelle, comme l’indique un responsable de la Cavac. Le rendement moyen s’établirait autour des 90 q/ha dans la région, avec une humidité comprise entre 20 et 25 %, ce qui est bas comparativement aux années moyennes où elle se situe entre 30 et 35 %.
En Bretagne, 70 % des surfaces de maïs sont récoltées, les moissons étant terminées en Ille-et-Vilaine, Mayenne et dans le Morbihan, indique un responsable de Coopagri Bretagne. Les 30 % restants concernent le centre de la Bretagne et le Finistère, où l’humidité a retardé les travaux de récoltes. Dans l’ensemble de la région, les rendements sont équivalents à ceux de 2008 et s’établissent à 90 q/ha en moyenne. Cependant, l’Ille-et-Vilaine voit ses rendements progresser de 30 % pour atteindre jusqu’à 130 q/ha. De bonnes pluies au mois de juillet, suivies de chaleurs en août, expliquent ce phénomène. Les taux d’humidité tournent autour des 32 %, ce qui est peu pour la région.
Dans le Sud-Ouest, les cultures ont lourdement pâti de la sécheresse avec des résultats très hétérogènes. Entre les parcelles irriguées complètement, partiellement ou non, et les terroirs, les rendements vont de 45 à 120 q/ha avec une baisse de 15 % en moyenne par rapport à 2008. 10 % de la sole reste à récolter dans cette région, essentiellement dans les zones proches des Pyrénées où le froid retarde la maturité.

Un marché et une logistique difficiles
Avec des cours en dessous du prix de revient, mais équivalents à ceux de 2008, la baisse des coûts de séchage est la bienvenue grâce à une économie de 10 % dans de nombreuses régions. Globalement, les rendements français en 2009 s’approchent d’une année moyenne, à 86,4 q/ha, permettant une récolte de 15,15 Mt selon le SSP (16 Mt en 2008 pour 91,1 q/ha), et ce malgré des conditions sèches au mois d’août ayant pénalisé la productivité dans le sud du pays. Le nord-Loire, bénéficiant de meilleures réserves hydriques, a rattrapé les rendements. L’utilisation de variétés tardives a aussi permis de limiter les dégâts. Si le marché du maïs grain est peu actif, notamment en raison d’une parité euro/dollar défavorable à l’export, certains débouchés tels que l’ensilage ou l’alimentation des poules pondeuses s’en tirent mieux avec des prix mieux tenus. Dans l’Est, les OS ont été confrontés, durant la récolte, aux basses eaux sur le Rhin, contraignant à ne remplir les barges qu’au quart de leur capacité et augmentant ainsi les coûts de transport. Le Danube souffrant des mêmes maux, l’offre de cales s’est reportée en partie sur le Rhin. Cela a permis de limiter les retards d’enlèvement, donc l’engorgement des silos.

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