Maïs, des mycotoxines dans le Nord et l'Est
Sur les régions Bourgogne et Rhône-Alpes, le maïs est récolté à 85 % voire plus, estime Laurent Vittoz de Cérévia. Pour l'instant, les rendements sont de 110 q/ha en moyenne, contre 90 q/ha en 2013. « Nous n'avons pas eu de problèmes de stockage, mais c'est propre à Cérévia. Cette année, nous avons énormément anticipé la commercialisation pour éviter les problèmes de dégagement. » En revanche, en termes de mycotoxines, « nous sommes touchés, mais nettement moins que l'Alsace. Dans le sud de notre zone de collecte, on est entre 500 et 1.500 ppb. En remontant, certaines zones vont jusqu'à 2.500-3.000. Il ne faut pas céder à la panique comme ça a été le cas avec le blé. Il y a des zones moins touchées que d'autres. Des équilibres vont se trouver. » C'est le nord et l'est de la France qui seraient les plus touchés par les problèmes de mycotoxines, notamment en Alsace et Lorraine, confirme un courtier.
Une problématique pour l'alimentation humaine, mais également animale
Globalement, les mycotoxines poseraient des problèmes pour l'alimentation humaine. Les amidonniers seraient obligés de payer une prime de 5-15 €/t pour avoir des coproduits de qualité, notamment du gluten. Mais cela créerait aussi des difficultés pour le maïs fourrager car, au-delà d'un taux de Don de 5.000 ppb, les lots deviendraient difficiles à vendre. Néanmoins, les volumes sont très bons en Alsace, avec des premiers échos de 115-118 q/ha en moyenne, contre à peine 100 qx en 2013, mais 120 q/ha en 2012, d'après Didier Lasserre, ingénieur Arvalis. « Réalisées à hauteur de 80 %, les récoltes affichent un retard d'environ huit-dix jours, par rapport à une année normale. Les agriculteurs ont attendu le plus longtemps possible pour limiter les frais de séchage. »
En Champagne-Ardenne, les chantiers sont bien avancés, à environ 80 %, selon Bernard Carpentier, ingénieur Arvalis. « Les rendements sont très satisfaisants. Il n'est pas rare que des agriculteurs fassent plus de 100 q/ha, contre plutôt 95 q/ha l'an passé ». En termes de stockage, « il n'y a pas eu d'embouteillages insurmontables ». Sur la qualité, il ne rapporte pas, du moins pour l'instant, d'inquiétudes particulières.