Maïs bloqué à Brest : verdict fin janvier, début février
Cobrena Achats (Triskalia) attend les résultats des analyses sur les 25 500 t de maïs bloquées dans le port breton pour la fin janvier-début février, et mettre un terme à la polémique.
Xavier Tellier, directeur de Cobrena Achats (union de coopératives agricoles détenue, entre autres, par Triskalia) attend les premiers résultats des analyses sur les 25 500 t de maïs bloquées à Brest, réclamées par les autorités locales, entre le 30 janvier et la semaine du 6 au 10 février, et se montre confiant. « Nos contrôles réguliers depuis début janvier dans l’atmosphère des silos où sont stockés les lots indiquent qu’il n’y a plus de phosphine. Les analyses fin janvier-début février devraient démontrer l’innocuité de la marchandise, qui pourra ainsi être acheminée vers nos usines de fabrication d’aliments pour animaux », précise-t-il.
Lourdes pertes en cas de destruction de la marchandise
Le directeur rappelle que la destruction du maïs représenterait une perte énorme pour la société. Rappelons que le marché rendu Pontivy affichait en début de campagne des prix compris entre 165 et 180 €/t. « Il serait irresponsable de détruire une marchandise dont l’état sanitaire ne présente pas de danger pour la santé humaine ou les animaux ». Le groupe Triskalia a publié une lettre le 20 janvier, dans laquelle elle précise que le maïs a été traité au phosphure d’aluminium, produit autorisé en France et couramment utilisé dans les bateaux, sous la responsabilité du vendeur In Vivo Trading (l’affaire étant réalisée Caf France, la qualité livrée au port est sous la responsabilité du vendeur), au chargement à Constanta (Roumanie) le 25 novembre 2016, et que son mode d’utilisation « prévoit qu’aucun résidu gazeux (phosphine) ne subsiste à l’arrivée du bateau ». Ainsi, la phosphine, qui peut être utilisée telle quelle dans l’UE mais pas en France, n’est que le résultat du traitement parfaitement légal, et est en théorie totalement évacuée à l’arrivée d’un chargement en France. Il reste désormais à déterminer l’origine de ce taux de phosphine trop élevé à l’arrivée du bateau en Bretagne. Personne n’a pour le moment la réponse. Du côté d’In Vivo, la responsable de communication a nié tout manquement aux obligations du groupe coopératif.