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Luzerne

Comme on dit souvent, le malheur des uns fait le bonheur des autres. C’est un peu le cas cette année pour les producteurs de luzerne déshydratée. Dans sa note de conjoncture, Coop de France déshydratation souligne, pour planter le décor, que le marché du blé s’est inversé fin juin 2007, après la confirmation de la baisse des tonnages récoltés en Europe. Une récolte australienne à minima est venue conforter une réduction des stocks mondiaux à des niveaux historiquement bas. Toutes les autres matières premières, dont la luzerne, ont alors bénéficié de transferts de besoins de la part des acheteurs, pour minimiser au mieux une envolée des cours multipliée par 2,5 ! Ce nouveau contexte matières premières, d’abord perçu comme conjoncturel, s’est en fait avéré, petit à petit, beaucoup plus structurel, rompant ainsi avec des années de cours orientés à la baisse. Parallèlement à cette nouvelle dynamique de marché, le déficit de la production laitière européenne se traduit par une hausse du prix du lait de plus de 20 % en un an. Ce nouveau contexte profite directement à la luzerne, et le marché actuel, par manque de disponibilité, s’établit aux alentours de 220 à 230 euros/tonne, départ Marne pour la récolte 2007. Coop de France Déshydratation envisage aussi une situation tendue pour la campagne 2008/2009. Malgré une hausse d’emblavement en blé estimée à 3%, au niveau mondial, et la prise en compte de bons rendements, le marché reste très soutenu, ceci se traduisant en luzerne par des cours nominaux supérieurs à 200 euros/tonne. Selon l’organisation professionnelle, le déficit de production de la luzerne face à la hausse très sensible des besoins de l’alimentation animale boostera encore les prix. Le marché doit faire face à une baisse de l’offre disponible de plus de 15% par rapport aux débouchés de la campagne actuelle.

Après une campagne 2007/2008 des plus tendue et une volatilité des prix jamais connue jusqu’à présent, 2008/2009 s’annonce déjà comme acrobatique pour toutes les matières premières agricoles.

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