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Lutte contre le réchauffement, ce que peut faire l'agriculture

Leviers d'action

Ce n'est pas en baissant la production agricole que l'on réglera la lutte contre le réchauffement climatique et préservera l'environnement. Nous devons considérer le défi agricole, alimentaire et forestier comme un ensemble », a lancé Stéphane Le Foll lors de la remise du rapport sur “Les contributions possibles de l'agriculture et de la forêt à la lutte contre le changement climatique”, à Paris le 22 septembre. Certes, l'agriculture émet des gaz à effet de serre (Ges), mais il est possible de les réduire en adaptant les modes de production, en suivant notamment les principes de l'agroécologie. Mais les efforts à fournir sont colossaux : selon le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), passer de 3,7°C à pas plus de 2°C de réchauffement supposerait de réduire de 40 à 70 % les émissions de Ges d'ici à 2050.

Leviers d'action

En France, l'agriculture représente 20 % des émissions annuelles totales. Il existe des solutions pour les baisser. Le rapport souligne « l'importance majeure » du maintien des prairies. Une étude de l'Inra propose, elle, 26 leviers d'action, passant notamment par la promotion de la méthanisation, le semis direct ou encore le recours préférentiel à l'azote organique et le développement des légumineuses. ” Du côté des pouvoirs publics, des avancées sont déjà à noter, selon le rapport : dans la loi d'Avenir, les principes de l'agro-écologie et la limitation des pertes de terres agricoles –qui « pèsent lourd dans le déstockage de carbone »– ont été actés. La nouvelle Pac s'est positionnée en faveur de l'élevage et le gaspillage alimentaire a fait l'objet d'un plan national. Le rapport souligne aussi que « l'aval de la production agricole, (…) par la valorisation économique des produits et par les cahiers des charges qu'elle impose, a la capacité d'orienter des évolutions souvent coûteuses (surcoût de production ou coût réel et psychologique du changement) ».

L'aval de la production agricole a la capacité d'orienter des évolutions.

Le problème de l'eau

Inondations, canicules et relation agriculture/eau constituent les trois risques climatiques identifiés par le Giec pour l'Europe. « Le développement de l'irrigation et du stockage de l'eau, pour s'adapter et gérer les risques, va devenir une impérieuse nécessité », souligne le document. La France dispose « d'une ressource en eau abondante encore relativement peu stockée et peu mobilisée ». Les rapporteurs préconisent donc une nouvelle approche simultanée de l'offre (stockage et transfert de l'eau) et de la demande (efficience de l'irrigation, adaptation des systèmes de production…). Toutes ces recommandations sont un préambule à la grande Conférence Paris Climat, qui se déroulera au Bourget fin 2015.

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