L'Unifa alerte les pouvoirs publics sur la situation de crise des fabricants d'engrais
L'azote moins touché
L « a situation est critique pour les fabricants de fertilisants français, a alerté Thierry Loyer, président de l'Unifa lors de la conférence de presse annuelle du 20 octobre. D'importantes usines de production d'engrais PK (phosphore-potasse) et d'amendements minéraux basiques sont à l'arrêt, les commandes tardant à arriver. » Elles ont respectivement chuté de 30 % et 50 % par rapport à l'an dernier, selon l'Unifa. « Nos clients manquent de ressources, explique le président. Il est essentiel que les agriculteurs retrouvent une situation économique saine pour redémarrer sur une bonne campagne. »
L'azote moins touché« En engrais azoté, le bas niveau des prix (l'urée a atteint un plus bas, à 200 €/t contre 320 /t en 2013) a conduit à de petites commandes qui permettent aux usines de tourner mais sans réelles perspectives », poursuit-il.
Autre sujet d'actualité, le règlement (CE) n°2003/2003 relatif aux engrais dont le projet de texte va entrer en discussion au Parlement fin 2016-début 2017, pour « être opérationnel normalement en 2018 », indique Gilles Poidevin, ancien délégué général de l'Unifa et consultant, qui a laissé sa place, pour cause de départ en retraite, à Florence Nys le 1er septembre. « Ce règlement va apporter de l'harmonisation : il n'existera qu'une seule façon de mettre sur le marché des matières fertilisantes et supports de culture à l'échelle européenne », se réjouit-il. Reste que « les taxes supportées par la profession sont de plus en plus lourdes et contre-productives », insiste Gilles Poidevin. Aussi Thierry Loyer réclame-t-il « une baisse de la pression fiscale ».