L'Organisation internationale du sucre révise à la hausse le déficit mondial
L'Organisation internationale du sucre (Iso) a révisé à la hausse sa prévision de déficit sur le marché mondial du sucre, s'attendant désormais à ce que la consommation dépasse la production de 5,018 Mt, selon son rapport trimestriel publié le 23 février dernier. Dans sa première estimation pour l'année sucrière allant d'octobre 2015 à septembre 2016 publiée en novembre, l'Iso estimait ce déficit à 3,527 Mt.
Nouvelle baisse de la production de sucre
L'organisation internationale continue ainsi de prévoir que la saison 2015/2016 verra le marché mondial du sucre enregistrer un déficit de l'offre par rapport à la demande après cinq années de surplus. Ce déficit prévu est principa-lement attribué à la baisse pour la troisième saison consécutive de la production mondiale, qui va ainsi perdre plus de 4 Mt pour la première fois depuis la saison 2008/2009.
La production devrait en effet baisser de 4,347 Mt lors de la saison en cours par rapport à 2014/2015, pour atteindre 166,833 Mt. La consommation devrait, pour sa part, augmenter de 2,957 Mt pour atteindre 171,851 Mt, soit une hausse de 1,75 %, un rythme de croissance « inférieur à la moyenne sur dix ans de 2,01 % », a précisé l'Iso.
« La décélération de la croissance est estimée sur la base d'inquiétudes macroéconomiques persistantes dont un ralentissement économique sur les marchés émergents et l'effondrement des prix du pétrole », a expliqué l'Organisation internationale.
L'Iso a relevé que la récente faiblesse des cours du sucre était à mettre sur le compte « d'une pression baissière venant de facteurs non sucriers » alors que les « fondamentaux (sont) constructifs ». Ainsi, pour l'Iso, « un déficit statistique est de nature à soutenir les cours et, toutes choses égales par ailleurs, ces derniers pourraient dans l'ensemble s'inscrire dans une tendance haussière pour les mois restants de la saison 2015/2016 ». Lestés par les récentes turbulences sur les marchés financiers mondiaux, dont la poursuite de la dégringolade des cours du pétrole, les cours du sucre sont tombés en février à des plus bas depuis fin septembre 2015 à Londres et New York.