Intervention
L’OniGC inquiète de son devenir
Le système d’adjudications descendantes que pourrait mettre en place Bruxelles en remplacement de l’actuel dispositif d’intervention en blé inquiète la filière. C’est ce qu’a indiqué Rémi Haquin, président de l’OniGC, en conférence de presse à l’issue du conseil spécialisé de l’Office, le 12 mars à Montreuil. Rien n’est officiel pour l’instant, mais un document circule. Une fois le prix du blé à 11 % de protéines rendu Rouen descendu sous la barre des 101,31 €/t, la Commission pourrait ouvrir une procédure d’adjudications pour acheter des volumes aux opérateurs qui le souhaitent. Ceux-ci devraient proposer des prix obligatoirement inférieurs à 101,31 €/t, le moins-disant l’emportant. Pour Rémi Haquin, ce dispositif constituerait une « remise en cause forte des dispositifs existants » qui n’a pas sa place dans un bilan de santé. Fabien Bova, directeur de l’OniGC, juge pour sa part que ce système est « un encouragement à la volatilité sur les marchés », car les incertitudes seront plus grandes. Bruxelles estime, elle, que ce système, qui pourrait entrer en vigueur au 1 er janvier, devrait assurer une plus grande compétitivité et une meilleure réactivité du secteur face au marché. Les dirigeants de l’OniGC comptent sur le soutien du ministère français de l’Agriculture pour empêcher la validation de mesures de ce type.