Aller au contenu principal

Loi sur la contrefaçon, exception agricole accordée pour les semences

Les députés français ont reconnu, lors d'un vote le 4 février, l'absence de délit de contrefaçon en cas d'utilisation par un agriculteur de certaines de ses semences de ferme. La proposition de loi, « renforçant la lutte contre la contrefaçon », élargit l'action douanière aux certificats d'obtention végétale (COV), qui protègent l'activité des sélectionneurs. L'agriculteur est déjà autorisé à ressemer sa propre récolte, obtenue par la mise en culture de variétés protégées, sans l'autorisation de l'obtenteur pour 21 espèces. Un amendement du rapporteur Jean-Michel Clément a renforcé ce droit, prévu dans la loi du 8 décembre 2011 sur les COV, en précisant explicitement que « cette utilisation ne constitue pas une contrefaçon ». Par ailleurs, l'autorisation de ressemer a été élargie à 15 nouvelles espèces, dont des cultures fourragères (ray grass d'Italie, hybride, trèfle violet), intermédiaires (moutarde blanche, avoine rude) et protéagineuses (soja). Une extension limitée pour se conformer aux règles internationales, a défendu Nicole Bricq, rappelant que le secteur « est stratégique tant au niveau sanitaire qu'économique : la France est le premier producteur européen de semences et le premier exportateur mondial ».

Satisfaction partielle

Pour le Gnis, « la proposition de loi contre la contrefaçon n'altère pas les droits légitimes des obtenteurs de variétés », selon un communiqué le 6 février. De son côté, le collectif “Semons la biodiversité”, incluant la Confédération paysanne, « félicite » les députés, pour ce « pas important vers la reconnaissance des droits et pratiques des paysans », dans un communiqué du 5 février. « Il reste désormais à modifier les lois sur le brevet et le certificat d'obtention végétale afin qu'aucune semence de ferme ou paysanne, aucun animal et aucune préparation naturelle, qui sont produits à la ferme pour l'usage de la ferme, ne puissent être considérés comme des contrefaçons », poursuit-il. La Coordination rurale entend toujours, quant à elle, faire « abroger la loi de 2011 » sur les certificats d'obtention végétale.

Les plus lus

Engrais chimique en granulé
Marché des engrais : demande encore timorée et prix en repli

Dans un contexte de cours du blé français au plus bas et des trésoreries affectées dans les fermes, l'activité est limitée.

FranceAgriMer atténue la lourdeur des bilans français des céréales

L’Établissement public a abaissé sa prévision de stocks finaux pour 2025-2026 en blé tendre, orge et maïs grain. Les…

Culture de soja.
La profession agricole veut profiter du nouveau report du RDUE pour le simplifier

Pour la seconde fois, la Commission européenne propose de reporter d’un an l’entrée en application de la RDUE, la…

Graphique prix blé orge maïs France du 25 septembre 2025
Marché des céréales du 25 septembre 2025 - Les prix du blé tendre se maintiennent au-dessus des 190 €/t sur Euronext

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 24 et le 25 septembre 2025, expliquée par La Dépêche-Le…

Graphique prix blé orge maïs France au 9 octobre 2025
Marché des céréales du 9 octobre 2025 - Le prix du blé français frôle les 190 €/t avec l’amélioration de sa compétitivité à l'international

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 8 et le 9 octobre 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

De gauche à droite : Ghislain Caron (Cargill), vice-président de l'Usipa, Carlota Pons (Tereos), vice-présidente, Mariane Flamary, déléguée générale, Sophie Verpoort (ADM), trésorière, Marie-Laure Empinet (Roquette), présidente et Cécile Duputel (Roquette), administratrice à l'AG de l'Usipa le 25 septembre 2025
L’amidonnerie française fait grise mine

Le chiffre d’affaires de l’amidonnerie française a reculé de 21 % sur l’année 2024, avec pour conséquence le repli des achats…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne