Loi d'Avenir et compétitivité en débat au congrès de Coop de France
Le patron des patrons en terrain conquis chez Coop de France

Autre sujet d'inquiétude pour la coopération française, la clause miroir du projet de loi d'Avenir pour l'agriculture. Cette dernière stipule que les modalités de gestion de la volatilité des prix des coopératives soient décidées en assemblée générale.
« Nous demandons le retrait de cette disposition. Il s'agit de la resposnabilité des administrateurs qui sont des élus. (…) La volatilité des cours traitée en assemblée générale ? Arrêtons-là avec cette vision surannée », a lancé Philippe Mangin. Ce à quoi Stéphane Le Foll a répondu qu'il « ne s'agit pas de remettre en cause le rôle du conseil d'administration », qui « reste l'organe de pilotage ». Une médiation sur la mise en œuvre de cette clause a été proposée par le ministre pour permettre « l'intégration du coût de production dans le prix ».
Le patron des patrons en terrain conquis chez Coop de FranceS'il existe des divergences en termes de philosophie avec la coopération agricole, le discours du nouveau président du Medef, Pierre Gattaz, a conquis les adhérents s'agissant de la compétitivité. « Le gouvernement doit rendre l'environnement de compétitivité propice », a-t-il martelé en direction de Stéphane Le Foll. « Il faut une fiscalité incitative, intelligente, au service du capital, alors qu'aujourd'hui la fiscalité est politique », a-t-il regretté. Pour lui, il s'agit de « réduire le coût du travail, de la fiscalité, la complexité environnementale et normative ». Il a également déploré l'ajout de nouvelles lois et leur caractère qu'il considère « anti-entreprise et anti économique ». « Nos gouvernants doivent faire le choix des entreprises. » En d'autres termes réduire au maximum leurs contraintes.