L'industrie chimique productrice d'engrais a réduit ses rejets de GES
La conférence de presse annuelle de l'UIC (Union des industriels de la chimie), mardi 23 mars, a permis de faire un point sur les efforts entrepris par ce secteur en agriculture.

« L'industrie chimique française connaît une croissance plus affirmée et plus équilibrée en 2014 à 2,9 %, comparée à 2013 (1,3 %) », a déclaré en préambule Philippe Goebel, président de l'UIC. L'agriculture (incluant la sylviculture et la pêche) représente 11 % de ses activités. Créé en 2003, le marché européen de quotas d'émissions de GES, concernant en premier lieu le CO2 puis élargi en 2013 au protoxyde d'azote (N2 O), avait obligé les grands producteurs d'engrais européens –Yara, Borealis, Eurochem, Fertiberia et OCI– à inventer des catalyseurs capables de réduire les émissions de N2 O. Ce gaz a un PRG (pouvoir de réchauffement global) égal à 310 (PRG du CO 2 = 1, valeur de réference).
Réduction constatée des émissions
« Ces catalyseurs permettent de dégrader les N2 O en N2, gaz bénin pour la santé et qui compose pour 78 % l'air atmosphérique », rappelle Philippe Éveillard, directeur Agriculture chez Unifa. Le Citepa (Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique), organisme officiel en charge de l'inventaire des émissions de gaz en provenance des sites industriels, affirme que sur la période 1990-2012, tous secteurs confondus, les rejets de N O ont baissé de 37 % (soit 109 kt). Selon le centre d'études, la chimie a connu une forte diminution de ses émissions (-76 kt), soit une réduction de 95 % de la part de certaines de ses industries. En particulier, celles liées à la production d'acide nitrique (HNO3 ), utilisé dans la production d'engrais, grâce à ces nouveaux dispositifs de catalyse.