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L'industrie agroalimentaire française « en manque de champions »

L'étude réalisée par les autorités publiques indique un déficit de compétitivité des secteurs de la 1ère et 2e transformation, jugés trop fragmentés.

L'industrie agroalimentaire française manque de leaders. C'est l'élément principal qui ressort du rapport sur l'état du secteur établi par l'Inspection générale des finances et du Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux, présenté lors d'une conférence à Paris le 6 mai. « Il nous faut plus de grands champions dans le secteur amont, afin de pouvoir peser face à la grande distribution et être plus compétitif à l'export », suggère Mickaël Ohier, inspecteur des Finances et co-auteur du rapport. Conséquence, le secteur de l'IAA hexagonal, trop éparpillé, perd des parts de marché au niveau mondial, et sa rentabilité baisse depuis une dizaine d'années. Ce qui permet à nos concurrents internationaux, tels que l'Allemagne, les États-Unis, etc., de nous damer le pion. À titre illustratif, seulement 4 entreprises françaises du secteur sont dans le top 20 européen, contre 5 pour l'Allemagne en 2009. Et la tendance ne semble pas s'inverser pour l'instant. « On a observé un pic des rapprochements et fusions en 2007-2008, avec plus de 160 opérations par an. En 2013, moins de 140 ont été recensées », constate l'inspecteur des finances.

Des organismes stockeurs dynamiques mais...

Le constat est valable pour les coopératives agricoles. Cependant, Mickaël Ohier a souligné la bonne santé globale de ces dernières. « Le niveau des fonds propres est assez élevé, le nombre de salariés progresse. Aussi, les coopératives se montrent dynamiques, comparé aux autres secteurs en termes de concentration, notamment à l'étranger », analyse l'inspecteur des Finances. Avant de tempérer ses propos, indiquant que leur rentabilité reste faible, et leur situation fragile, car plus exposée à la conjoncture.

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