L'IAA, une relève loin d'être assurée
Du 14 au 20 mars s'est déroulée la 6e édition de la Semaine de l'industrie, dont sont partenaires Coop de France et l'Ania. L'objectif, affiché par le ministère de l'Économie, est « de promouvoir et de renforcer l'attractivité de l'industrie et de ses métiers auprès du grand public et, plus particulièrement, des jeunes ». Une démarche loin d'être inutile, si l'on en croit un sondage Harris Interactive pour Coca-Cola Entreprise, puisque 48 % des 15-34 ans, toutes formations confondues, déclarent que les métiers de l'industrie ne sont pas attractifs pour les jeunes, 34 % estimant qu'ils sont l'apanage des personnes peu ou pas diplômées. Une vision que ne partagent pas les lycéens en séries scientifique et technologique, interrogés par OpinionWay pour l'École nationale supérieure d'Arts et Métiers. Quelque 59 % d'entre eux considèrent que les entreprises industrielles, tous secteurs confondus, proposent des métiers épanouissants, et 74% des métiers d'avenir. Cependant, quand on se focalise sur l'industrie agroalimentaire, le tableau n'est pas aussi rose. Parmi les lycéens qui aimeraient travailler dans l'industrie, seulement 11 % choisiraient l'agroalimentaire (-6 % par rapport au même sondage 2015). L'agroalimentaire est pourtant « le premier secteur industriel de France », comme l'a rappelé Jean-Philippe Girard, président de l'Ania, à l'occasion du lancement de ses “Journées de l'alimentation”. Une démarche plus que nécessaire au vu de l'image erronée qui colle au secteur. L'objectif est d'« ouvrir les portes du plus grand nombre d'entreprises agroalimentaires au grand public, afin de valoriser la diversité et la qualité des métiers » du secteur. Cette initiative de l'Ania vient compléter plusieurs évènements collectifs, qui rythmeront l'année 2016. Avec notamment “La moisson des brasseurs”, organisée par Brasseurs de France fin juin, et “Les fabriques merveilleuses”, orchestrées par les Fabricants des biscuits et des gâteaux de France début octobre.
Espérons que ces manifestations porteront leurs fruits et donneront aux jeunes l'envie de travailler dans le secteur agroalimentaire, vital à notre économie.