L’export s’accélère
On aurait pu s’attendre à ce que la perte du triple A français fasse des vagues sur les marchés des matières premières, de plus en plus influencés par les places boursières. Mais le Palais Brongniart est resté stoïque face à cet événement, plus que pressenti et donc déjà intégré. L’euro s’est même payé le luxe de se consolider. Une bonne chose si l’on raisonne en matière d’indicateur économique. Un élément en revanche moins enthousiasmant sous l’angle de nos perspectives d’exportations.
La surprise de la semaine s’est plutôt jouée de l’autre côté de l’Atlantique avec la publication, jeudi dernier, du rapport mensuel de l’USDA. Contre toute attente, alors que le temps sec affecte les cultures sud-américaines, les Etats-Unis ont ajusté à la hausse leurs estimations des productions mondiales de maïs et de soja. Résultat : les cours ont plongé. De quoi raviver la compétitivité des céréales européennes à l’international. Les ventes de blé français en ont d’ailleurs profité. Il a même à nouveau trouvé le chemin des pyramides. Mais attention, comme le souligne FranceAgriMer, « les bilans sont très tendus ». Le stock de report est estimé en blé à 2,3 Mt. Pour rappel, il était tombé l’an passé à la même époque, à tout juste 1,9 Mt, ce qui avait fait naître des craintes chez les meuniers français. Pas de quoi s’inquiéter cette année, à moins que nos exportations ne s’emballent…