L'Euro mou fait des heureux... pour l'instant
Une baisse de 10 % de l'euro contre toutes les monnaies permettrait au PIB français de progresser de 0,6 % sur une année, 1 % sur deux et 1,2 % sur trois, selon Bercy… Au niveau de l'activité du pays, elle se traduirait par une augmentation de 30.000 emplois salariés la première année, 85.000 la deuxième et 149.000 la troisième. Alors doit-on se réjouir de la chute de la monnaie européenne à laquelle nous assistons depuis plusieurs semaines ? Ce ne sont pas les exportateurs de produits français, et notamment de céréales, qui s'en plaindront. Car même si le niveau d'export enregistré cette année n'est pas seulement le fruit de la baisse de l'euro face au dollar, cette dernière a bien participé à la compétitivité de l'origine hexagonale. En contre-partie, les prix des importations payées en dollar progressent aussi... L'addition pourrait être salée sur les postes Énergie ou Protéine pour les producteurs agricoles et les industriels. Certains experts parient sur une parité future entre l'euro et le dollar, voire un décrochage de la devise européenne… Quelles en seraient les conséquences ? En principe, un taux de change faible sur une longue durée génère une forte inflation, et donc un appauvrissement de la population. Une certaine vigilance des autorités européennes ne serait pas de trop…