Aller au contenu principal

Marchés
L’état Argentin à la « chasse au blé »

Un blé à 500 dollars la tonne au marché à terme de Buenos Aires, prix atteint fin juin dernier, cela ne s’était jamais vu ! La menace d’achat préemptoire à un prix qui serait fixé par l’état aura suffi à faire redescendre les cours des rares échanges autour de 400 dollars. Face à une pénurie de blé, le gouvernement de Cristina F. Kirchner a en effet appliqué, le 5 juillet, une loi d’approvisionnement pour acquérir le blé restant détenu par les producteurs, stockeurs et exportateurs.

Une sole en baisse
La raison de cette pénurie est simple : on sème de moins en moins de blé en Argentine. Taxes à la douane et contingents d’exportation limités sapent la rentabilité de la céréale depuis déjà six ans. La campagne 2012/2013 aura été celle des records, celui de la plus petite sole depuis l’existence de statistiques (1909), avec 3,16 Mha, et celui du prix local, qui a explosé.

Des importations à venir
Le gros des récoltes ayant déjà été commercialisé – 3,1 Mt embarquées vers l’étranger –, et la moisson ayant été mauvaise en volume et qualité, les bons lots sont quasi inexistants. Certains analystes prévoient que l’Argentine devra importer du blé pour pouvoir fournir la meunerie argentine, à hauteur de 500.000 t/ mois, jusqu’en janvier prochain, quand entrera la prochaine récolte. D’où cette “chasse au blé” lancée par le gouvernement. Dans ce contexte, la différence de prix entre la marchandise disponible et l’échéance à terme, de 195 $/t pour janvier 2014, est inédite. Le blé vaut aujourd’hui 2,5 plus que dans six mois. Le blé 2013/2014 est en cours de semis. Les surfaces progressent légèrement. Voulant à tout prix relancer la culture, le gouvernement a autorisé, le 8 mars dernier, un contingent global d’exportation de 5 Mt du blé 2013/2014 et annoncé, en mai, que les producteurs seraient remboursés de la taxe à l’export de 23 %.

Les plus lus

Champ de blé tendre.
Moisson 2025 : l'espoir renaît pour les cultures d'hiver malgré des contrastes régionaux

Des moissons d’orges qui démarrent, suivies dans une quinzaine de jours par la récolte des blés, des colzas prometteurs, mais…

Canal Seine-Nord Europe : les travaux vont entraîner la fermeture du canal du Nord pendant de nombreux mois

Outre le problème du financement et de la construction des plateformes multimodales, la construction du canal Seine-Nord…

pain avec logo filière CRC
Meunerie : Auchan se désengage de la filière CRC

Le groupe Auchan, qui utilisait de la farine CRC dans ses ateliers de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie depuis 2018, a…

Une moissonneuse batteuse en action pour la moisson 2025 dans un champ de blé avec les drapeaux de l'Ukraine et de l'UE en arrière plan.
Droits de douanes sur le blé ukrainien : quel effet pour le blé français ?

Depuis le 6 juin 2025, l’Union européenne a rétabli des quotas et des droits de douane sur les importations de céréales…

À gauche, un agriculteur français observe des épis de blé dans un champ où flotte le drapeau tricolore ; à droite, un cargo est en cours de chargement de céréales au port.
Exportations céréalières : « L'origine française connaît un regain d’intérêt sur cette deuxième partie de campagne »

À l’issue de son conseil spécialisé du 18 juin, FranceAgriMer a fait le point sur la situation des marchés céréaliers, lors d’…

parcelle de blé dur dans les Bouches du Rhône
Moisson 2025 : un démarrage précoce et prometteur en Europe du Sud

Alors que la moisson a déjà débuté dans plusieurs pays au sud de l’Europe, les premières estimations tablent sur une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne