Aller au contenu principal

Alimentation animale
Les tonnages de l'UE baissent de 0,6 % en 2014

Le dossier statistique de la Fédération européenne des fabricants d'aliments composés (Fefac) replace l'industrie de l'alimentation animale dans son environnement, non seulement celui des productions animales mais aussi celui de l'industrie. À 153,6 Mt, son activité est en léger retrait en 2014.

L'alimentation des animaux – fourrages, matières premières et aliments composés – représente le principal intrant des productions animales européennes. Elles en consomment environ 477 Mt par an. Les fourrages en constituent le plus gros volume, avec 233 Mt. Le reste se compose pour un quart de matières premières produites et consommées directement sur les exploitations (principalement des céréales), et pour les trois quarts d'aliments industriels. De 154 Mt dans l'Union ” européenne à 28 en 2013, ils reculent à 153,6 Mt en 2014 (-o,6 %). Le secteur a connu d'importantes évolutions ces vingt dernières années. La Fefac, Fédération européenne des fabricants d'aliments composés, vient de se livrer à une compilation de données statistiques qui montre, entre autres, la stabilisation des volumes (index 100 en 1995, index 110 en 2013). Ceci, en comparaison à la hausse du produit intérieur brut de l'Union européenne (index 134 en 2013) mais aussi aux évolutions de l'industrie en général, qui a notamment souffert plus fortement de la crise de 2009 et de l'agroalimentaire (cf. graph.1).

Depuis 2006, les spécialistes montrent le décrochage entre les prix de l'alimentation animale et ceux des produits animaux.

Les aliments Porcs et Bovins régressent en 2014

La Fefac estime la production européenne d'aliments composés à 153,6 Mt dans l'UE à 28 pour 2014, en léger retrait donc sur les 154 Mt de 2013. Alors que les aliments pour porcs et pour bovins se rétractent respectivement de 1 et de 1,5 %, les aliments pour volailles consolident leur position de segment leader. Parmi les principaux pays producteurs d'aliments, seule la Pologne progresse (+7 %). L'Allemagne reste stable quand la France et l'Espagne s'inscrivent en baisse. La Fefac prévoit une nouvelle baisse de la production de 0,5 % en 2015.

Autre caractéristique pointant la fragilisation des productions animales, dont le prix à la consommation ne reflète plus les évolutions du coût des intrants : depuis 2006, les spécialistes montrent le décrochage entre les prix de l'alimentation animale et ceux des produits animaux (cf. graph. 2).

Érosion du nombre d'unités de production et des volumes

L'industrie européenne de l'alimentation animale (UE à 28) compte 3.824 usines au niveau de production très variable : l'Espagne en répertorie plus de 800 pour 21,5 Mt quand la France, qui produit environ le même tonnage, n'en compte plus que 280. L'Allemagne, qui devrait conserver la tête de l'Union européenne à cette année, affiche 292 usines pour 23,5 Mt en 2013. Les restructurations, si elles existent dans tous les pays européens, ont été plus sévères chez les Italiens (720 usines en 2003 pour 495 en 2013) que chez nous. L'Hexagone avait déjà réduit son nombre de sites de production en 2003 (338) mais l'érosion ne marque pas le pas.

L'analyse des évolutions relatives des principaux pays producteurs, le volume de 1995 servant de base à l'indice, souligne cette érosion également sur le plan des volumes. La France est revenue à ses volumes de 1995 après avoir connu un haut en 2001, quand l'Espagne et l'Allemagne affichent leur progression.

Du côté des espèces animales, l'Union européenne de l'alimentation animale industrielle place la volaille en tête (33 %), suivi du porc (32 %) et des ruminants (28 %). La disponibilité de terres fourragères explique pour partie cette hiérarchie. Là encore, les évolutions comparées dans les principaux pays sont très significatives (cf. graph.3). Par exemple, le porc régresse régulièrement depuis 2009 dans l'Hexagone alors que les ruminants connaissent l'évolution inverse et s'installent en seconde position. Le profil des productions animales britanniques, où le porc est très minoritaire (2 Mt contre 6,5 Mt pour la volaille et 5,5 Mt pour les bovins) est quasiment à l'opposé des profils danois ou belge, par exemple.

Les plus lus

Prix du blé : un marché attendu très lourd en 2025-2026, qui risque de peser sur les cours

Pour Maxence Devillers, analyste agriculture chez Argus Media, il faut s’attendre à un bilan français de blé tendre…

Philippe Heusele, secrétaire général et Éric Thirouin, président de l'AGPB, lors de la conférence de presse de rentrée le 16 septembre 2025
Prix du blé : les producteurs demandent une revalorisation des prix d’intervention

Lors de la conférence de presse de rentrée de l’AGPB le 16 septembre, les représentants de la profession ont fait part de leur…

Champ de céréales aux environs de Mateur, Tunisie en avril 2025
Moisson 2025 en Afrique du Nord : malgré la progression de la production de céréales, une hausse des importations à prévoir en 2025-2026

En Algérie, en Égypte, au Maroc et en Tunisie, la production de blé et d’orge devrait progresser de 12 % en 2025-2026. En…

Champ de maïs, Isère, août 2025.
Céréales et oléoprotéagineux bio : marché peu actif avant la rentrée

Le marché des grains bio tourne au ralenti en cette fin août. 

La main d'une personne avec une poignée de blé au dessus d'un tas de blé.
Récolte 2025 : une bonne qualité des blés français et des exportations tirées par le Maroc

À l’issue de son conseil spécialisée de la rentrée le 17 septembre, FranceAgriMer a présenté la mise à jour de ses…

Poulets autour d'une mangeoire, plaine de granulés.
Acides aminés : quel impact des taxes antidumping pour la nutrition animale européenne ?

Les taxes antidumping, mises en place par l’Union européenne sur certains nutriments comme la lysine, la valine et le chlorure…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne