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Marchés
Les surfaces de blé dur nord-américain sur le reculoir

Les assolements en blé dur en Amérique du Nord subissent la concurrence des maïs, soja et canola, a souligné Michel Ferret, directeur des Marchés à FranceAgriMer, lors de la rencontre du Syndicat des semouliers et pastiers français (CFSI et Sifpaf), le 31 janvier à Paris. Et la Chine, qui accapare déjà les deux tiers du marché mondial du soja, pourrait s’intéresser au canola, principal oléagineux du Canada. « Cela risque de modifier les assolements au Canada, premier producteur mondial de blé dur, au profit des oléagineux, même si le blé dur n’est pas cultivé dans les mêmes régions que le canola », s’est inquiété Michel Ferret. Et, dans le nord-ouest des États-Unis, région de production de blé dur, le progrès génétique permet désormais d’y cultiver soja et maïs, a indiqué le spécialiste. Une tendance soutenue par le réchauffement climatique facilitant l’extension de ces cultures vers le Nord, au détriment, par endroit, du blé dur.
Les fluctuations de prime par rapport au blé tendre pénalisent aussi la sole de blé dur américaine. Si son prix reste supérieur à celui du blé tendre, la différence est variable, ce qui ne sécurise pas les farmers vis-à-vis de leurs marges. Les cours du maïs ou du soja ont, de plus, tendance à être durablement plus hauts que ceux du blé dur. Enfin, les acheteurs internationaux de blé dur, notamment du Maghreb, procéderaient à des substitutions avec le blé de printemps issu des États-Unis pour esquiver les hausses de prix. Ce qui modère la demande en blé dur.

Potentielle reprise pour les produits transformés
Indiquant que le marché de la farine était éminemment géopolitique, avec des explosions d’importations en Irak et en Afghanistan depuis le début des guerres, Michel Ferret estime que, si la désorganisation des pays du sud de la Méditerranée se poursuivait, les exportations de produits transformés pourraient s’y développer. L’UE aura, selon Michel Ferret, peut-être une carte à jouer pour l’exportation de produits transformés à base de blé dur. Des flux qui pour le moment régressent.

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